Nous continuons notre série « travailler avec un collègue en situation de handicap invisible  » avec cette fois-ci l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC). Qu’est-ce qu’un AVC ? Quelles en sont les conséquences ? Comment les gère-t-on en entreprise ? Réponses.

Qu’est-ce que l’Accident Vasculaire Cérébral ?

Un Accident Vasculaire Cérébral, parfois encore nommé « attaque », survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par :

  • un vaisseau sanguin bouché (AVC ischémique), cas le plus fréquent ;
  • un vaisseau sanguin rompu (AVC hémorragique), dans moins de 20 % des cas.

Plusieurs types d’AVC existent, possédant chacun leurs spécificités :

L’AVC ischémique (ou « infarctus cérébral ») est provoqué par une plaque riche en cholestérol (40 à 50 % des AVC) ou un caillot de sang, venu obstruer l’artère (30 % des AVC).

L’AVC hémorragique (20 % des cas) est dû le plus souvent à une rupture d’anévrisme. Les tumeurs, les crises d’hypertension et divers troubles de la coagulation peuvent eux aussi entraîner des hémorragies cérébrales.

L’Accident Ischémique Transitoire (AIT) a lieu quand l’obstruction de l’artère cérébrale se résorbe d’elle-même et ne provoque pas de séquelle. Ses symptômes (cf. plus loin) sont les mêmes que l’AVC, mais ils durent de quelques secondes à quelques minutes avant le retour à la normale. Si l’AIT peut passer inaperçu et sembler bénin, il signale l’arrivée d’un AVC plus grave et il est très important pour la personne d’obtenir une assistance médicale.

Ces accidents laissent dans la plupart des cas des séquelles handicapantes mais invisibles par l’entourage.

Quelle part de la population a subi un AVC ?

En 2010, en France, ce sont un peu plus de 130 000 hospitalisations complètes pour accident neuro-vasculaire qui ont eu lieu. Cela représente environ 1 AVC toutes les 4 minutes. Si l’âge moyen de survenue d’un AVC est de 73 ans, le quart concerne des personnes de moins de 65 ans. Malgré ce que l’on pense, tous les âges peuvent y être confrontés dont l’enfance.

Il faut savoir que 60 % des personnes qui ont survécu à un Accident Vasculaire Cérébral conservent des séquelles et se trouvent en situation de handicap. Si certaines de ces séquelles sont visibles (comme la perte de motricité) la majorité est indétectable.

Quels sont les préjugés les plus courants quant à l’efficacité professionnelle des personnes qui ont subi un AVC ?

L’AVC et ses risques sont assez méconnus du monde professionnel. Le handicap en résultant se traduit souvent par des séquelles motrices, sensitives, sensorielles ou encore cognitives. Les personnes en ayant été atteintes peuvent avoir des troubles de la mémoire, des difficultés de motricité, ou encore des difficultés d’élocution.

Le préjugé le plus courant est la confusion entre la volonté et le handicap. Un collaborateur ayant subi un AVC peut « changer » à la suite de celui-ci car il aura perdu en motricité ou en capacités cognitives. C’est ce changement qui est souvent mal interprété en entreprise.

Pour lutter contre ces préjugés, la communication est importante, il faut que les managers de la personne concernée sachent ce qu’elle peut faire et ne peut pas faire pour lui assigner des tâches de manière optimale. Certains aménagements de postes peuvent être nécessaires comme la mise en place de pauses ou d’horaires flexibles.

Quels sont les symptômes courants que l’on retrouve dans le monde du travail ?

Les collègues d’une personne ayant subi un Accident Vasculaire Cérébral doivent être attentifs à deux aspects : le handicap qui en résulte est le risque de rechute.

Pour ce dernier, il est important de détecter rapidement les symptômes d’un AVC :

  • une déformation de la bouche
  • une faiblesse d’un côté du corps, bras ou jambe
  • des troubles de la parole

Si l’un ou plusieurs de ces signes apparaît il faut rapidement appeler les secours, allonger la personne avec un oreiller sous la tête et la laisser dans cette position.

Concernant le handicap qui peut résulter d’un AVC, celui-ci se manifeste différemment suivant les individus. Il peut s’agir notamment d’une difficulté d’élocution, d’une certaine maladresse dans les gestes, ou encore d’une perte de mémoire. Comme nous vous l’avons dit plus haut, la communication est la clé pour la réintégration réussie d’un collaborateur ayant subi un Accident Vasculaire Cérébral.

Vous avez subi un AVC et souhaitez témoigner ? Vous travaillez avec une personne ayant subi un AVC ? La parole est à vous !

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