Nouvelle rubrique sur talenteo.fr ! Tous les mois retrouvez Daphnée Gagnage dans « Le courrier de Daphnée ». Une rubrique dans laquelle elle répondra à toutes vos questions sur une thématique que VOUS choisissez sur les réseaux sociaux ! Place au premier épisode avec le tourisme. Vous êtes prêts ? C’est parti !

Salut les Talenté…istes ? Vous voici sur le tout premier courrier de Daphnée et j’avoue avoir un peu la pression. Heureusement pour moi, le sujet pour lequel vous avez voté il y a quelques semaines concerne l’une de mes activités préférées : le tourisme. Que ce soit à grande comme à petite échelle, partir à l’aventure à droite et à gauche, à deux-cents ou à deux mille kilomètres, mon fauteuil et moi avons la bougeotte c’est indéniable !

Parmi toutes les questions que vous m’avez envoyées, il y en a une qui est revenue plusieurs fois d’ailleurs…

« Est-ce que c’est difficile de voyager en fauteuil ? »

Comment être brève quand je pourrais écrire des pages et des pages pour répondre à ça ? Ce qui est certain, c’est qu’il est impossible de tabler sur un « oui » ou sur un « non ». Je dirais que quelle que soit la destination, lorsque l’on est en fauteuil ou qu’un handicap en règle générale nous accompagne, ça demande de l’organisation… Et de l’apprentissage ! Personne ne pourra tout anticiper dès le premier voyage, il faudra se roder au fil du temps et des déplacements. Alors quand ce sera devenu une liste d’habitudes, on pourra dire que c’est « facile ».

« Comment ça se passe pour les transports ? » me demandait EliZa.

Quand je parlais d’habitudes à prendre, beaucoup ont justement à voir avec le transport choisi. Si je voyage avec ma voiture, ça n’est finalement pas différent que les déplacements du quotidien. Côté essence j’utilise l’application « Just Bip » qui permet de signaler à un employé que quelqu’un a besoin d’aide pour faire le plein. Sinon, j’appelle directement au numéro de la station (lorsque je fais des trajets de nuit par exemple) que je trouve via Google Map.

En revanche si je prends l’avion ou le train, la chanson n’est pas la même ! Il faut signaler qu’une prise en charge devra être prévue suffisamment à l’avance (au moment de la réservation c’est l’idéal) et fournir des informations parfois pointues (dimensions du fauteuil, type de batterie s’il y en a une, capacités de se lever ou non…).

En cas de vol long-courrier, il faut prévoir des astuces pour ne pas être ennuyé lorsque l’on a besoin de vider sa vessie, car les toilettes de ces appareils sont inaccessibles aux fauteuils ! C’est le point qui m’a demandé le plus de temps à caler : chaque handicap, chaque personne fonctionnant différemment, on ne peut pas toujours compter sur l’expérience des uns et des autres, ou du moins pas complètement. C’est presque du perfectionnement, voyage après voyage.

Enfin pour ce qui est du transport sur place lorsque je ne suis pas avec Citrouille (ma voiture), ça peut varier. Si je suis avec un ami, on peut louer un véhicule et je ne serai que passagère. Autrement il y a les bus, les métros, les trams… Sont-ils tous accessibles ? Oh que non, c’est pourquoi je vous conseille de bien vous informer auparavant de votre destination. Les Offices de Tourisme en France par exemple donnent souvent des cartes avec des indications sur les transports et lignes adaptées. Tout cela change d’une ville à l’autre, alors d’un pays à un autre n’en parlons pas ! D’où l’importance de faire pas mal de recherches avant de partir.

« Quelle ville tu as trouvé la plus accessible ? », question d’Antoine à réponses multiples à vrai dire !

Car si je ne considère que les destinations que j’ai faites en France et sachant que je suis loin d’être allée dans tous les recoins de notre si joli pays, je décernerais la palme à Strasbourg. Peu de pentes, pas de gros pavés à l’ancienne sans jointures, beaucoup d’activités accessibles… ça n’est pas parfait bien sûr, mais elle se défend vraiment !

Maintenant si je regarde plus loin, dans les destinations étrangères, je dirais que la belle capitale d’Autriche qu’est Vienne a été celle qui m’a la plus marquée quant à son accessibilité. Il m’a semblé très facile d’y évoluer, même si je n’y suis restée que quelques jours.

« Comment tu trouves où te loger quand tu voyages ? » me demandait Mimy0.

Nous avons donc vu que trouver une destination accessible ça se fait, s’y rendre aussi… mais y séjourner une semaine ou deux, ça amène encore de nouvelles interrogations, du temps de préparatifs en plus. Au début, j’avais tendance à faire confiance aux sites des logements (hôtels, airbnb, chambres d’hôtes…) qui notifiaient le lieu comme étant okay pour les PMR. Mais après m’être retrouvée une ou deux fois avec de mauvaises surprises, j’ai pris le pli d’appeler pour poser les questions précises relatives à mon handicap. Ce qui rejoint finalement la question de Tiffany :

« Est-ce qu’il existe des hôtels qui prennent en compte les sensibilités de différents handicaps ? »

J’ai déjà vu de grandes chaînes offrir quelques adaptations plus particulières, notamment pour les handicaps visuels. Quant aux autres nuances de handicaps, que ce soit moteur ou mental, c’est toujours très délicat d’être en capacité d’accueillir tout le monde… Pour ne pas dire impossible ! Les normes restent des généralités. Je crois sincèrement qu’il est possible de trouver ce qui correspond à chacun. Seulement il faut prendre le temps de chercher, de s’informer, d’appeler et de dialoguer avec l’hôte afin d’être certain d’être à l’aise là où l’on souhaite vivre des vacances agréables !

Voici donc un petit survol du tourisme, pas toujours inclusif certes, mais toujours possible pour peu que l’on ai du temps à accorder à l’organisation de ses déplacements. Tu as d’autres questions ? N’hésite pas à les poser sur les plateformes sociales de Talentéo, mon clavier tape ici pour ça !

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