Le jeudi 24 novembre dernier se tenait la deuxième édition de Sport2Job Marseille à l’Orange Vélodrome en partenariat avec l’Olympique de Marseille, Pôle Emploi, Cap Emploi 13 et l’Agefiph. Sous le Haut Patronage du Ministère chargé des personnes handicapées, c’était aussi l’occasion pour L’agenceT by Talentéo de faire découvrir de nouveaux sportifs et parasportifs de haut-niveau comme Sylvanie LOGELLO, capitaine de l’équipe de France de volley assis. Pour l’occasion, elle revient pour nous sur Sport2Job Marseille.
Peux-tu te présenter rapidement ?
Je m’appelle Sylvanie LOGELLO, j’ai 41 ans. Je suis capitaine de l’équipe de France de volley assis et j’ai intégré l’équipe en juin 2019.
Pour l’instant, nous avons participé à quelques compétitions, mais sans atteindre le podium. En effet, en France, le volley assis est très peu développé. L’équipe de France masculine existe depuis 2017 et la féminine depuis 2019. D’ailleurs, nous visons les Jeux de Paris 2024.
Comment as-tu découvert le volley assis ?
J’ai fait du handball pendant 20 ans. Ensuite, j’ai pratiqué le rugby, où j’ai eu mon accident en 2012. J’ai fait du sport toute ma vie et cela me manquait énormément. C’est pourquoi mon entourage m’a inscrite malgré moi à une journée de détection organisée par le Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), à Toulon en 2019.
Je me suis présentée à cette journée et j’ai passé différents tests d’effort physique. Le but était d’orienter au mieux les sportifs dans des disciplines adaptées à leur capacité physique et à leur handicap. C’est aussi à cette occasion que j’ai pu rencontrer Florian Foulquier, coach de l’équipe féminine de volley assis aujourd’hui. Il m’a parlé de cette discipline et m’a donné envie d’essayer, mais, dans ma région, il n’y avait aucun club.
Enfin, en juin 2019, j’ai reçu une convocation pour faire un essai et pourquoi pas intégrer l’équipe de France. De là, j’ai donc acheté un ballon et j’ai commencé à pratiquer seule de mon côté.
Tu es capitaine de l’équipe de France de volley assis, peux-tu nous en dire plus sur ce parasport ?
C’est un sport qui est très inclusif. En effet, aujourd’hui, dans mon club, le Stade Marseillais Université Club (SMUC), nous jouons en mixte avec des valides. Par exemple, le dimanche 15 janvier, nous avons participé au challenge France. C’est un mini-tournois organisé sur la journée et où plusieurs clubs se rejoignent. A cette occasion, valides et personnes en situation de handicap jouent ensemble.
Côté règles, ce sont les mêmes que chez les valides. La plus grosse différence, c’est que nous jouons assis. De plus, le terrain est plus petit 10m x 6m, le filet est placé plus bas à 1m05 pour les femmes, 1m15 pour les hommes et 1m10 en mixte. Enfin, il est possible de contrer le service.
Comment fais-tu pour concilier ton rôle de capitaine et ta vie professionnelle ?
C’est assez compliqué ! Aujourd’hui, je suis chez Naval Group, près de Toulon. C’est une grande société qui travaille dans le naval de défense. Naval Group favorise énormément l’inclusion et ils ont été très conciliants. En outre, ils me libèrent 1 heure par jour pour que je puisse faire mes entraînements physiques. De même, quand je dois partir en stage ou en compétition, je peux partir sans souci.
Cette année, tu étais marraine de Sport2Job Marseille, qu’as-tu pensé de cet événement ?
J’ai trouvé cette initiative vraiment géniale. C’est assez fabuleux d’utiliser le sport pour intégrer le handicap. Cela permet non seulement de faire découvrir des parasports mais aussi de mettre tout le monde sur un pied d’égalité.
Ainsi, quand j’ai été contacté pour être marraine, j’ai été très honorée.
Quel est ton plus grand rêve en tant que para-athlète ?
Plus jeune en tant que sportive, mon plus grand rêve a toujours été d’être en équipe de France et faire des compétitions.
Aujourd’hui que ce rêve s’est concrétisé, je pousse le plus loin. J’ai envie de défendre les couleurs de la France lors des Jeux de Paris 2024 ! Y participer serait le rêve absolu !
Ton objectif pour Paris 2024 ?
Idéalement, ce serait de pouvoir être sur le podium. Néanmoins, beaucoup d’équipes qui participeront aux Jeux de Paris 2024 ont beaucoup plus de pratique et d’expérience que nous. Alors, pour moi, l’objectif serait plutôt d’arriver en milieu de tableau !
Quelles sont tes prochaines actualités ?
La Silver Nation League, en Ecosse, au mois de mai. Ensuite, fin juin, nous devrions partir en tournoi au Pays-Bas.
Néanmoins, notre plus gros challenge sera le championnat d’Europe en Italie au mois d’octobre. Cette compétition va permettre de nous confronter à de grosses équipes. Nous pourrons ainsi voir les points sur lesquels nous devrons nous améliorer et les efforts que nous devrons encore fournir pour atteindre notre objectif.
Est-ce que tu as un dernier message à faire passer à nos lecteurs ?
Rien n’est impossible. Il faut croire en soi et ne pas abandonner ses envies et ses idées !
En 2022, Sport2Job était encore l’occasion de découvrir de nouveaux talents qui s’engagent en faveur de l’inclusion. Restez avec nous tout au long du mois de janvier pour découvrir d’autres portraits de parrains et marraines de Sport2Job 2022. Vous avez envie d’en savoir plus sur Sylvanie LOGELLO ? Posez-nous vos questions sur nos réseaux !
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