Notre partenaire, le Mag’RH dresse un premier bilan sur l’évolution des salaires. Premier constat : la hausse des salaires accuse cette année encore un léger ralentissement. Découvrez les secteurs et catégories de salariés qui parviennent à tirer leur épingle du jeu.

La hausse des salaires s’essouffle

Au premier semestre 2015, le salaire moyen des non cadres s’élève à 1.556€ mensuels bruts, soit une hausse de 0,9 % sur l’année par rapport à 2014.

Compte tenu d’une inflation quasiment nulle sur cette période, le pouvoir d’achat des salariés augmente donc de 13 € en moyenne par mois ! Une légère progression qui continue à marquer le pas depuis quatre années consécutives, puisqu’on enregistrait + 1,4 % en 2014, + 1,8 % en 2013, + 2,2 % en 2012 et même + 2,4 % en 2011.

Cette hausse très modeste s’explique en partie par un certain décalage entre les perspectives de croissance et la réalité économique qui évolue plus lentement.

Podium des régions affichant la meilleure évolution salariale

podium-regions1

« L’effet » SMIC

En réalité, c’est essentiellement la revalorisation du SMIC à 1.458 €, soit + 0,8 % en janvier 2015, qui a joué en faveur de cette augmentation. On constate en effet souvent que SMIC et salaires non cadres suivent sensiblement la même courbe ; les évolutions du salaire minimum ayant tendance à se répercuter sur les niveaux de salaires qui lui sont proches.

Ainsi, certaines disparités subsistent en fonction du statut des salariés. Les ouvriers non qualifiés ont les plus basses rémunérations avec 1.521€ bruts, soit 4,3 % au dessus du SMIC. A l’opposé, les professions intermédiaires affichent des salaires de 1.774€ bruts, soit 21,7 % au dessus du SMIC.

Cependant, la situation s’inverse si l’on compare les hausses de salaires. Ces derniers affichent en effet la plus faible progression avec + 0,2 % d’augmentation, tandis que les ouvriers bénéficient d’une hausse plus conséquente : + 0,7 % pour les non qualifiés et + 0,9 % pour les qualifiés. Ils sont suivis de près par les employés avec 0,6 % d’augmentation et un salaire moyen de 1.545€. Ces hausses corroborent la thèse de « l’effet SMIC », puisque les salaires les moins élevés se retrouvent tous dans des fourchettes proches des 0,8 % de revalorisation du SMIC.

BTP : des salariés très recherchés

Les non cadres du BTP ont toujours le vent en poupe. Ils cumulent le double avantage de gagner l’un des meilleurs salaires moyens tous secteurs confondus (1.632€ bruts) et de profiter de l’une des plus fortes progressions salariales avec +1,2 % (mention spéciale pour l’Alsace, avec une hausse record de 5,5 % !).

La belle santé persistante des salaires dans le secteur du BTP s’explique en partie par les difficultés de recrutement des entreprises du bâtiment et de la construction. Celles-ci semblent toujours souffrir d’une image parfois négative de la profession. Le secteur offre pourtant des politiques salariales attractives et peut accueillir des candidats qui ont suivi peu de formations.

Electricité-mécanique-métallurgie : toujours au dessus de la moyenne

Avec un salaire moyen de 1.643€ cette année (12,7 % au dessus du SMIC et 5 % au dessus du salaire moyen national), le secteur poursuit son évolution par rapport à l’an passé et s’aligne sur la moyenne nationale avec +0,9 %. C’est en Ile-de-France et en région PACA que ces métiers sont le mieux rémunérés. Mais il faut noter également une belle progression des salaires dans le Limousin et en Champagne-Ardenne. Nouveauté en 2015 : les grandes entreprises prennent la première place devant les TPE et PME en terme de salaires moyens.

Tertiaire : la course en tête

Les métiers du tertiaire sont très bien placés dans le classement puisqu’ils affichent la meilleure progression des rémunérations moyennes avec +1,4 % cette année et le plus haut salaire moyen : 1.672 €. Une évolution supérieure à la moyenne nationale, qui met plus particulièrement en vedette les métiers de l’assistanat et de la comptabilité. Là encore, l’Ile-de-France offre les meilleures opportunités de salaires (1.808 €), suivie de la Haute-Normandie et Poitou-Charentes au coude à coude.

Transport et logistique : un lien étroit avec le SMIC

Dans ce secteur, les salaires sont légèrement en dessous de la moyenne nationale (-1,5 %), mais connaissent une progression par rapport à 2014, avec un taux pratiquement aligné sur le taux national. « L’effet SMIC » est donc ici particulièrement sensible. C’est en Basse-Normandie que l’on observe la plus forte croissance (+2 %), talonnée par la Franche-Comté et Midi-Pyrénées (+1,7 %).

Ces régions où il fait bon être non cadre

Carte-de-France-Salaires-par-region
Avec 1.580€ bruts mensuels, la région Rhône-Alpes offre la meilleure rémunération aux non cadres, mais les salaires progressent moins vite qu’au niveau national (0,6 % vs 0,9 %). En bas du tableau, le Limousin ferme la marche avec 1.518€ bruts.

A noter : certaines régions profitent de la bonne tenue de certains secteurs. C’est le cas de l’Alsace, qui a bénéficié d’une belle hausse des salaires du BTP, ou encore de l’Auvergne, avec +2,3 % de progression des salaires dans l’industrie.

D’autres régions restent en retrait cette année, comme le Nord-Pas-de-Calais ou le Centre.

Débutants ou confirmés : peu d’évolution de salaires… sauf pour les métiers techniques

Au delà de certaines disparités selon les métiers, on constate la faible progression des salaires pour les non cadres au cours de leur carrière. Un salarié en fin de carrière ne gagnera finalement que 4 % de plus en moyenne qu’un collègue de moins de 25 ans. Un chiffre toutefois à nuancer en ce qui concerne certains métiers techniques qui récompensent l’expérience.

Une nouveauté cependant en 2015 pour la revalorisation des salaires des non cadres : les 25-29 ans partagent le podium avec les plus de 50 ans et affichent la même évolution de +1 %.

Parité : des efforts restent à faire

Les disparités entre hommes et femmes subsistent, même si elles tendent à s’atténuer. Les femmes voient leur salaire moyen progresser de 1 % par rapport à l’an dernier, contre 0,8 % pour leurs collègues masculins.

L’écart se resserre et s’inscrit de nouveau en baisse, avec cependant 1,6 % de plus en faveur des hommes, soit un salaire moyen de 1.563€ pour ces derniers contre 1.538€ pour les femmes cette année.

Dans le détail, on note que certains secteurs font toujours figure de mauvais élèves en matière de parité.

Ainsi, l’électricité-mécanique-métallurgie, secteur très masculin, emploie moins de 5 % de femmes et maintient des écarts de salaires d’environ 8 %, pouvant aller jusqu’à 14 % pour les techniciens de maintenance. Même constat, mais dans une moindre mesure, pour le secteur transport et logistique avec seulement 17 % de femmes dans les effectifs et un écart de salaire de 1,5 %. Dans le BTP, on comptabilise moins de 1 % de femmes, mais les disparités de salaires se réduisent (+5 % en faveur des hommes). A l’inverse, les métiers du secteur tertiaire demeurent essentiellement féminins (73 %). On note que la rémunération des femmes est légèrement supérieure à celle de leurs homologues masculins.

Vous trouvez que ces chiffres reflètent la réalité de votre situation ? Vous souhaitez réagir sur l’étude menée ? 

Article original parut sur :
randstad-conseils-rh@x2

Rencontrez un talent !

Partenariat

Partenariat

Partenariat

Partenariat

Affaires sensibles

Démocratie corinthiane : foot, bière et rock’n roll

00:00
Actuellement en live
En live !

Accéder au live