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Lors d’une recherche d’alternance, parler de son handicap peut être décisif pour garantir une bonne intégration professionnelle et un épanouissement dans l’entreprise.  Dassault Systèmes , Safran et SAP France, partenaires d’@talentEgal partagent leurs conseils !

Pourquoi parler de son handicap ?

Cédric SIMARD (Responsable de la Mission Handicap chez Dassault Systèmes) : Il est essentiel de respecter les libertés individuelles et les sensibilités de chacun car chaque situation de handicap est aussi unique que les personnalités qui vont avec. Cependant, trop de candidats sous-estiment encore tous les dispositifs pouvant être mis en place et certains se retrouvent parfois en situation de surcompensation alors que des solutions existent. C’est pourquoi nous croyons en la vertu de parler de son handicap. Cette transparence permet de mettre en place des aménagements et renforce la confiance entre le candidat et l’entreprise.

Alice PEDERSEN (Responsable de la Mission Handicap chez Safran) : Chez Safran, à compétences égales, la priorité est donnée à l’embauche du salarié en situation de handicap. Aborder cette question permet à l’entreprise d’anticiper les aménagements qui faciliteront l’intégration et contribueront à garantir, dès le départ, des conditions de travail optimales.

Laëtitia DAUVERT (Campus Manager et membre du groupe de travail dédié au handicap chez SAP France) : Aborder son handicap est essentiel pour permettre d’adapter le processus de recrutement et accueillir le candidat dans les meilleures conditions. SAP France a sensibilisé ses recruteurs et managers pour faciliter le recrutement de personnes en situation de handicap. Notre objectif est de donner sa chance à tous les candidats.

Comment aborder le sujet ?

Cédric SIMARD : Les candidats peuvent cocher une case dédiée quand ils postulent sur notre site ou choisir de l’aborder lors du premier entretien s’ils préfèrent. Un échange spécifique avec la Mission Handicap visant à identifier les éventuels aménagements leur sera alors proposé. L’important est de se concentrer sur ce que cela permet d’accomplir : être pleinement opérationnel, contribuer efficacement et se sentir à l’aise au quotidien.

Alice PEDERSEN : Pour aborder son handicap, il est conseillé de le faire de façon ouverte et directe sans entrer dans les détails médicaux. Il s’agit d’expliquer de manière simple ce qui peut impacter la réalisation des missions ou ce qui nécessite une adaptation spécifique. Indiquer le statut RQTH sur le CV peut également aider, car cela permet au recruteur de prendre l’initiative du dialogue. Néanmoins, si le candidat n’est pas à l’aise pour aborder le sujet par lui-même, il peut attendre cette fameuse phrase : « Avez-vous des questions ? ».

Laëtitia DAUVERT : Chez SAP France, tous nos recruteurs et managers sont formés et sensibilisés sur le sujet. Il est donc recommandé de spécifier les besoins d’adaptation lors de l’entretien et d’en préciser la nature (mobilité, fatigabilité, mode de communications alternatives…).

À qui en parler ?

Cédric SIMARD : Chez Dassault Systèmes, la Mission Handicap est le point de contact privilégié pour aborder ces questions en toute confidentialité et professionnalisme. En effet, nous sommes là pour aider les collaborateurs à naviguer dans leur parcours en toute sérénité. Le but étant de créer un cadre de confiance et d’écoute pour s’assurer que les conditions de travail permettent de révéler pleinement le talent du candidat.

Alice PEDERSEN : Notre conseil est d’en parler à trois acteurs clefs chez Safran : le manager qui est garant de la bonne intégration des membres de son équipe, le responsable RH qui suit la trajectoire professionnelle des salariés et enfin le référent handicap qui est en charge de l’inclusion sur son site. Ces trois acteurs sont soumis à la confidentialité des données et surtout, ils participent à la création d’un climat bienveillant et inclusif au quotidien. De plus, échanger avec ces personnes permet d’établir un dialogue transparent et rassurant avec l’alternant, dès son arrivée dans l’entreprise.

Laëtitia DAUVERT : Il est préférable de se limiter à quelques interlocuteurs clefs, comme le recruteur ou le référent handicap, pour faciliter la communication et le suivi des besoins. Chez SAP France nous avons par ailleurs un ‘buddy’ : un salarié qui accompagne tout nouvel arrivant pour une intégration réussie.

Pourquoi en parler au sein de votre entreprise ?

Cédric SIMARD : Chez Dassault Systèmes, cela permet de mieux comprendre les besoins de chaque collaborateur et d’agir en conséquence. En identifiant les aménagements nécessaires, nous contribuons à leur bien-être, à leur performance et, par extension, à la réussite collective. Plus largement, cela renforce notre engagement pour valoriser la diversité comme un véritable levier de créativité et d’innovation.

Alice PEDERSEN : Notre accord handicap permet de faciliter l’intégration et le quotidien dans l’emploi grâce à différents dispositifs : aménagements horaires, télétravail élargi, adaptations du poste de travail (matériels, logiciels d’aide), absences autorisées pour des rendez-vous médicaux liés au handicap, et sensibilisation du personnel.

Aborder ce sujet en amont garantit une intégration réussie avec une adaptation anticipée et adéquate des postes de travail. Cela permet de développer une culture de l’inclusion sur les sites Safran, d’adopter de bonnes pratiques et de favoriser la cohésion d’équipe où les compétences de chacun sont reconnues indépendamment des spécificités de chaque individu.

Laëtitia DAUVERT : En parler contribue à créer un environnement inclusif, respectueux et essentiel pour la cohésion d’équipe. Il permet aux équipes de développer leur capacité à prendre en compte les spécificités et différences de chacun pour pouvoir adapter leurs interactions sociales et leur fonctionnement. Il permet également de changer les regards et de contribuer à l’évolution des mentalités.

Faut-il en parler même sans besoin d’aménagement de poste ?

Cédric SIMARD : En parlant de son handicap, même si cela n’impacte pas directement le travail au quotidien, chaque individu fait vivre la diversité et enrichit la culture d’entreprise. Chez Dassault Systèmes, nous croyons que c’est en valorisant les singularités de chacun que nous avançons collectivement et cela, au-delà des seuls besoins matériels.

Alice PEDERSEN : Même sans aménagement, certaines situations professionnelles (réunions, interactions, déplacements…) révèlent indirectement certaines spécificités. En avoir connaissance permet d’éviter des malentendus ou des interprétations erronées. Parler de son handicap contribue par ailleurs à changer les perceptions et à sensibiliser les collègues en favorisant une culture d’inclusion et de respect.

Laëtitia DAUVERT : Seule une minorité de personnes en situation de handicap a besoin d’un aménagement de poste. Cependant, parler de son handicap permet de sensibiliser les équipes, de les préparer à des sujets connexes et d’instaurer un climat de confiance.

Dassault Systèmes, Safran et SAP France agissent avec la conviction que l’inclusion active de tous les talents contribue à la performance et à la richesse humaine de leur entreprise. Parler de son handicap est un choix personnel, mais cette transparence favorise une meilleure intégration et contribue à changer le regard sur le sujet. En évoquant son handicap, même sans besoin d’aménagement, l’étudiant enrichit le parcours de toute l’équipe et ouvre la voie à des pratiques plus inclusives.

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