Dernière leçon de notre dossier, dernière fausse opposition. Twitter pour la veille, ou Twitter pour la discussion, voilà deux approches totalement différentes.
Sur Twitter, ce qui intéresse vos followers, c’est que vous ayez une expertise précise. Pourquoi ? Parce que la plupart des « twittos » qui utilisent Twitter à des fins professionnels sont là pour la veille.
La veille et la curation de contenus à forte valeur ajoutée
Veiller, c’est se tenir au courant de toutes les actualités qui concerne un ou plusieurs domaines d’expertise. L’objectif pour un professionnel est de rester à jour sur les informations les plus récentes, sur des évolutions légales, sur les techniques et outils qui sont utilisés par sa communauté. C’est en quelque sorte une formation autodidacte interactive, ou plutôt participatif.
Un terme est né de cette pratique de veille sur les réseaux sociaux : la curation. Ce mot désignait à la base les pratiques des conservateurs de musée, qui sélectionnait des oeuvres pour leurs collections. Aujourd’hui, devant l’infobésité du web, le contenu a tout intérêt à être sélectionné, partagé, et ce de façon collaborative. Un curateur est donc quelqu’un qui trie l’information, lui ajoute une description, et la republie.
On appelle contenu à forte valeur ajoutée une source (écrite, audiovisuelle) qui apporte réellement une réflexion, une analyse, une information, ou un angle de vue original et pertinent sur un sujet donné. Exactement le type de contenu que tout expert recherche pour se tenir au courant.
Pour autant, voulez-vous être un curateur, ou avez-vous intérêt à étendre votre réseau ?
La démarche idéale : la règle des trois tiers
A moins que vous ne soyez déjà un professionnel du microblogging Twitter, la règle des trois tiers d’Amy Guth pourra toujours vous servir. Il s’agit d’équilibrer, encore une fois, sa façon d’interagir sur Twitter, mais aussi sur chaque réseau social sur lequel vous avez une visibilité.
Un tiers est consacré à des publications personnelles, ou un relais d’autres publications, sur son domaine d’expertise. Un tiers se nourrit des lectures des tweets d’autres personnes, que vous avez appréciés. Pour le dernier tiers, vous pourrez davantage vous lâcher, et discuter avec des experts de votre domaine.
Pour optimiser votre visibilité, ne rechignez pas sur un travail qui concerne votre « bio » Twitter. Vous avez 160 caractères pour vous décrire, ne les gaspillez pas. Choisissez les mots clés qui aideront votre communauté à mieux vous cibler. Qu’allez-vous apporter ? Sur quels sujets allez vous tweeter ? Parfois, le plus simple est le mieux.
N’oubliez pas de renseigner un lien internet pour que chacun puisse en savoir plus sur vous. Vous n’avez pas de blog ? Peu importe. Vous pouvez glisser un lien vers votre profil Viadéo ou LinkedIn. Ou vers votre CV DoYouBuzz.
Tweeter intelligent
Diffuser ou retweeter une information ne se fait pas non plus à la légère. Si tout est dit dans le titre, ajouter un ou deux hashtags pertinents. Pas plus ! Sinon votre tweet deviendra illisible.
Il existe deux sortes de RT. Le RT qui va automatiquement copier le tweet d’une personne, et celui qui consistera en une citation de ce même tweet. L’intérêt de ces deux façons est opposé. Copier un tweet dans son intégralité montre que vous mettez en avant la personne à la source du tweet. Sur votre fil apparaîtra sa photo, et si quelqu’un décide de le retweeter à son tour, vous ne serez pas mentionné. C’est en quelque sorte une diffusion « gratuite » et désintéressée. Rares sont les personnes qui procèdent de la sorte aujourd’hui sur Twitter, et du coup, c’est une formidable opportunité de déclarer son admiration gratuite à un curateur !
Citer un tweet peut se faire automatiquement désormais, mais la règle est de faire apparaître « RT » devant le tweet original, et donc le pseudonyme de la personne à la source. On se retrouve donc parfois avec des tweets du style : « RT @bidule RT @machinchose….. »
Quelle que soit le mode de RT que vous choisissez, sachez que retweeter implique que vous ayez lu le lien que vous rediffusez ! Vous avez donc sûrement un point de vue critique, ou une pierre à apporter à l’édifice. Cela peut être le point de départ d’un débat, ou d’un apport d’informations, ce qui correspond à votre tiers d’interactions ! Car retweeter peut être un tremplin vers la discussion.
Ce que vos abonnés ne veulent pas voir dans votre fil de discussion
Essayez tant que faire se peut de limiter vos tweets à un pur apport de contenu ou d’informations. Bien sûr, vous ne pourrez pas toujours communiquer en privé avec une personne, vu qu’on doit vous suivre pour que vous puissiez envoyer des DM, barbarisme pour « messages directs ». Mais si vous devez remercier quelqu’un, essayez de le faire de façon regroupée.
Si vous utilisez votre compte Twitter de façon professionnelle, ne l’utilisez QUE de façon professionnelle. Cela signifie éviter de digresser en racontant sa vie. Posez-vous la question : que souhaitez-vous voir dans le fil de discussion de quelqu’un que vous suivez ? Qu’il fait beau ? Qu’il a encore raté son train ? Ou bien qu’il a dégoté un nouvel outil pour faire ce que vous faites 80 % de votre temps ?
Évitez également d’interpeller des comptes qui ne sont pas abonnés à vous, et qui ne vous connaissent pas. Ceci bien sûr à moins que vous ayez une information cruciale à leur délivrer !
Outils de veille
- Hootsuite permet de suivre des sujets sur Twitter (très utile quand on a beaucoup d’abonnements), et donc de faire des retweets très pertinents.
- Tweetdeck est son alter ego
- Scoop-it est un extraordinaire outil de curation (veille et sélection automatique des articles) qu’il faut savoir bien paramétrer au début, mais qui permet de centraliser sa veille de façon très efficace.
Les autres articles de notre dossier :
- Intuition vs. stratégie
- Buzzer vs. ambassadeur
- Commercial vs. RH
- Court terme vs. long terme
- Acquisition vs. fidélisation
- Présence quantitative vs. qualitative
- Automatisation vs. Humanisation
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