Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillera les Jeux Paralympiques. D’ici là, Talentéo vous présente tous les sports qui seront présents à l’affiche de cette édition. Aujourd’hui, focus sur le para canoë !

Les épreuves de para canoë des Jeux Paralympiques vont se dérouler du 6 au 8 septembre, sur le site du stade nautique de Vaires-sur-Marne. Les para athlètes vont s’affronter seulement sur l’épreuve de sprint, alors que dans sa version Olympique, il existe aussi le slalom. Retour sur une discipline qui a des origines datant de quelques millénaires, mais qui ne s’est organisée que dans les années 2000.

D’abord le canoë-kayak…

Avant de parler de la version handisport, petit retour sur l’histoire du canoë-kayak. Tout d’abord, la distinction entre ses deux termes tient plus du type de pagaie et de la position de l’utilisateur que de l’embarcation en elle-même. En France, il a été décidé de réunir les deux noms ensemble et ainsi désigner cette pratique. Si l’on retrouve des traces d’utilisation de kayak il y a 4000 ans par les Inuits du Groenland, il faut attendre le XVIIe siècle pour voir apparaître le terme canoë. Dans le sport, c’est tout d’abord dans les années 1860 que la pratique s’est développée. En France, le premier club de canoë-kayak voit le jour en 1904 à Bry sur Marne. Une lente organisation, qui va s’accélérer par la suite !

Et le para canoë ?

Bien que le canoë-kayak se développe très vite au XXe siècle, ce n’est que dans les années 2000 qu’apparaît sa version handisport. Au début du millénaire, La Fédération Internationale de canoë-kayak lance le programme “Sports pour tous”. Par ce biais, il s’efforce d’inclure des athlètes en situation de handicap dans des compétitions pour valides afin de servir d’exemple d’inclusion.Les efforts sont d’ailleurs payants !

En 2009, le Canada organise le premier événement de démonstration de para-canoë dans le cadre des championnats du monde de canoë-kayak de vitesse. Onze nations participent. En 2010, les premiers mondiaux officiels voient le jour. Sur cette première édition, 28 nations étaient en compétition. Une grande première qui lance définitivement la pratique au niveau international.

Le para canoë aux Jeux Paralympiques

Cette même année 2010, le Comité International Paralympique convient que le para canoë doit être inclus dans le programme. Il faudra attendre 6 ans et les Jeux de Rio pour voir les premières épreuves et les premières médailles distribuées. Le kayak est d’abord mis à l’honneur. Puis vint s’ajouter une autre embarcation à Tokyo en 2021 : le Va’a. La différence se fait sur les pagaies. En kayak, c’est une pagaie double, tandis que pour le Va’a, c’est une pagaie simple.

Rencontrez un talent !

Quelles classifications ?

Avant d’expliquer les épreuves, il faut d’abord détailler les deux types d’embarcations et les niveaux de classifications. Les kayaks sont désignés par KL, et les Va’a par VL. Ils ont respectivement trois et deux niveaux, basés sur un système de notation des mouvements du corps :

  • KL1 : pour les athlètes qui propulsent leur embarcation à l’aide de leurs bras uniquement avec une fonction du tronc nulle ou très limitée et aucune fonction des jambes. 
  • KL2-VL2 : pour les athlètes qui propulsent leur bateau avec leurs bras et leur tronc avec une fonction partielle des jambes et du tronc.
  • KL3-VL3 : pour les athlètes qui ont une fonction complète des bras et du tronc, ainsi qu’une fonction partielle des jambes.

Les handicaps concernés sont la déficience de la puissance musculaire, la déficience des membres et la déficience de l’amplitude passive des mouvements.

Quelles épreuves et quels matériels ?

En premier, exit le slalom, ce n’est donc qu’au sprint que les paralympiens vont s’affronter. Si aux Jeux Olympiques, les distances varient et les épreuves se font seules, en duo ou par quatre, son pendant paralympique ne voit que des monoplaces s’affronter sur 200 mètres. Il y aura donc 6 épreuves en kayak (KL1, KL2 et KL3, hommes et femmes). Elles seront au nombre de 4 en Va’a (VL2 et VL3, hommes et femmes).

Le matériel est le même que chez les valides, avec pour seule petite différence la largeur du fond de l’embarcation, plus importante pour avoir une meilleure stabilité. Au départ, les concurrents s’alignent tous ; pointe avant placée dans un sabot mobile qui s’abaisse une fois la course lancée. Chaque bateau doit rester dans son couloir de 9 mètres de large. À défaut, il sera disqualifié.

Rémy Boullé JO Tokyo @Flickr

4 Français pour briller

Nous connaissons désormais les 4 Français qui vont porter nos couleurs cet été !

Chez les hommes, nous retrouverons Rémy Boullé (KL1), qui avait fini 5ème aux Jeux de Rio, mais surtout 3ème et donc en bronze à Tokyo en 2021. Il est aussi devenu vice-champion du monde et champion d’Europe mi-mai en Hongrie et arrive en confiance !

Abel Aber (VL3) va arriver lui aussi en confiance, puisqu’il a aussi décroché l’argent au championnat d’Europe. Des vrais chances de médailles chez les hommes donc.

Les femmes ne sont pas en reste ! Avec tout d’abord Nélia Barbosa (KL3), elle aussi vice-championne d’Europe cette année. Elle avait d’ailleurs décroché l’argent à Tokyo et peut rêver du Graal à Paris.

Enfin, les yeux seront tournés vers la toute jeune Élea Charvet (VL3). À 21 ans, elle va connaître ses premiers Jeux. Elle arrive d’ailleurs auréolée de sa toute première médaille internationale, le bronze au championnat d’Europe.

Rendez-vous du 6 au 8 septembre, sur le site du stade nautique de Vaires-sur-Marne pour encourager nos 4 tricolores en lice !

Découvrez la sélection officielle de para canoë-kayak : 

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