Du 28 août au 8 septembre 2024, Paris accueillera les Jeux Paralympiques. D’ici là, Talentéo vous présente tous les sports qui seront présents à l’affiche de cette édition. Et on y retrouvera le para badminton, discipline qui va vivre seulement ces deuxièmes Jeux, après ceux de Tokyo.

Sport très populaire dans le monde entier, le badminton a bien sûr sa version Paralympique aux Jeux de Paris 2024. L’Arena Porte de la Chapelle va accueillir les épreuves du 29 août au 2 septembre. Des raquettes, un filet, un volant, et bien plus ! Voilà le menu d’un sport qui a mis du temps à se faire son chemin jusqu’au paralympisme.

Un peu d’histoire du badminton…

Les origines du badminton sont très anciennes. En premier lieu, on trouve trace d’un “jeu du volant” en 206 avant JC en Asie. Dans les mêmes époques, en Amérique du Sud et du Nord, un volant composé d’une petite branche ou d’un morceau de maïs décoré de quelques plumes et des battoirs en guise de raquettes sont utilisés par des tribus indiennes. En Europe, on voit des éléments de ce sport plus tard, avec par exemple une miniature datant du 14ème siècle où deux paysans se renvoient un volant à l’aide d’une raquette. Ce jeu devient très vite répandu dans l’aristocratie. Mais c’est en Inde que le badminton moderne voit le jour dans les années 1800. Ce sont des officiers britanniques qui récupèrent le principe et viennent le codifier en Angleterre. Tout s’accélère donc à la fin du 19ème siècle : le badminton prend son envol.

…et l’histoire du para badminton !

Mais il faudra attendre environ un siècle avant que sa version para n’arrive. Le para badminton naît alors dans les années 1990 chez nos voisins allemands. Ce sont en effet des athlètes en situation de handicap qui développent la pratique. Dès 1995, l’IBAD (International Badminton Association for Disabled) est créé en Grande-Bretagne. Le premier championnat du monde a par la suite lieu en 1998 aux Pays-Bas. En France d’abord, dès 2004, on voit l’arrivée de la discipline. En 2011 ensuite, la fédération internationale de badminton (la BWF) récupère la gouvernance. Et c’est 3 ans plus tard, en 2014, que le comité paralympique (IPC) annonce l’arrivée du para badminton aux Jeux de Tokyo 2020.

Le para badminton aux Jeux Paralympiques

C’est donc au Japon que l’on voit pour la première fois le para badminton dans sa version Paralympique. En 2021, 28 nations participent, pour 14 titres à jouer. Finalement, 10 nations ont accroché des médailles. Comme chez les valides, l’Asie truste largement la tête du palmarès. La Chine y a notamment remporté 5 médailles d’or. À Paris, 120 joueurs vont se battre, pour 16 titres.

Quelles sont les règles du para badminton ?

Les règles sont les mêmes que son pendant valide. Un match se joue donc en 2 sets gagnants de 21 points. S’il y a 20-20, il faut alors 2 points d’écart. À 29-29, le prochain point sera gagnant. Comme chez les valides, on retrouve des compétitions de simple et double chez les hommes et femmes, ainsi qu’un double mixte. De façon générale, les matches se disputent sur un terrain standard, avec un filet haut de 1,55m. Mais selon les catégories de handicap, la taille du terrain peut varier. Pour les athlètes en fauteuil roulant ou ayant un handicap des membres inférieurs, les rencontres se déroulent sur un demi-terrain.

 

Elle témoigne !

Quelles sont les classifications de handicap ?

Le système de classification est toujours composé de deux choses : une lettre qui fait référence au sport (en anglais). Ici, il y a WH, pour “Wheelchair”, soit fauteuil roulant en français. SL, pour “Standing/Lower”, soit debout/inférieur en français. SU pour “Standing/Upper”, soit debout/supérieur en français. Et SH, pour “Standing/short stature”, soit debout/petite taille en français. La deuxième chose associée aux lettres est un chiffre. Plus il est grand, plus le handicap est léger. Aux Jeux Paralympiques, les athlètes sont répartis en six catégories. Il y en a quatre pour ceux debout, et deux pour ceux assis. Pour bien comprendre, voici les catégories présentes à Paris :

  • WH1 (dames, hommes, doubles) : Joueurs pratiquant en fauteuil roulant et ayant un handicap au niveau des jambes et du tronc.
  • WH2 (dames, hommes, doubles) : Joueurs pratiquant en fauteuil roulant et ayant un handicap sur une ou les deux jambes et un handicap minime ou nul au niveau du tronc. 
  • SL3 (dames, hommes) : Joueurs pratiquant debout et ayant un handicap sur une ou les deux jambes, et un mauvais équilibre en marchant ou en courant. 
  • SL4 (dames, hommes) : Joueurs pratiquant debout avec un handicap moindre que dans la catégorie SL3.
  • SU5 (dames, hommes) : Joueurs ayant un handicap des membres supérieurs. Le handicap peut se trouver sur le membre portant la raquette ou non.
  • SH6 (dames, hommes, double mixte) : Joueurs de petite taille.
  • Un double mixte mélange aussi des athlètes SL3-SU5.

Crédit : Badmintonphoto

La liste officielle : 7 bleus à Paris

En février, les mondiaux de para badminton en Thaïlande étaient la dernière étape dans la course à la qualification pour les Jeux. La liste des classements mondiaux a été dévoilée. Elle est basée sur les résultats obtenus entre le 1er janvier 2023 et le 31 mars 2024. Et la liste officielle pour les Jeux a été dévoilé fin avril par le Comité Paralympique et Sportif Français. On sait donc quels Français va défendre les couleurs tricolores à Paris cet été. Voici la liste :

Faustine NOEL // Classification : SL4
David TOUPE // Classification : WH1
Lucas MAZUR // Classification : SL4
Thomas JAKOBS // Classification : WH2
Charles NOAKES // Classification : SH6
Maud LEFORT // Classification : SU5
Méril LOQUETTE // Classification : SU5

Et il y a de l’espoir de médailles ! Lucas Mazur sera clairement LA tête d’affiche des Bleus. Il avait décroché le graal Paralympique en individuel à Tokyo en 2021. Il est le numéro 1 mondial de sa catégorie SL4 et restait sur trois titres de champion du monde. Et même s’il n’a obtenu que le bronze à Pattaya (Thaïlande), il reste le grand favori, lui qui n’a donc perdu qu’une seule fois depuis 2017. Son duo mixte avec Faustine Noël avait aussi fini avec l’argent au Japon, mais a déçu en Thaïlande.

La grande espoir Maud Lefort et la surprise Charles Noakes

L’autre nom à suivre est Maud Lefort (SU5). À 18 ans, elle impressionne et obtient des résultats plus qu’encourageants. Pour ses premiers Mondiaux, elle a décroché, elle aussi, le bronze. Elle représente l’avenir de l’équipe de France de para badminton. Enfin, un dernier nom a brillé en février sur le continent asiatique : Charles Noakes (SH6). Il a obtenu le bronze en individuel, sa première médaille qui lui permet d’être 3ème mondial.

Pour finir, le reste de la troupe n’est pas en reste. Tous les deux déjà présents aux derniers Jeux, David Toupe (WH1) et Thomas Jakobs (WH2) sont 6èmes mondiaux en double. Le deuxième cité est aussi 7ème mondial dans sa catégorie. Également présent à Tokyo, Méril Loquette (SU5) est 5ème de son classement. En SL4, Faustine Noël trônent à la 10ème place. Que de choix pour espérer un maximum de médailles !

Venez voir briller nos Français du 29 août au 2 septembre à l’Arena Porte de la Chapelle !

Découvrez la sélection officielle de para badminton : 

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