Pas moins de 18 médailles ! L’équipe de France Paralympiques a battu tous les pronostics. Nos partenaires d’En Route pour Tokyo ont pu suivre et interviewer ces athlètes. Parmi-eux un duo : Anthony Chalençon et son guide Valverde.

La médaille de bronze obtenue par Anthony et Simon a donné à tout le monde le sourire et c’est un euphémisme de dire cela. Les coachs, les coéquipiers, les attachés de presse, les journalistes, tout le monde a crié à l’annonce de la breloque. En Route pour Tokyo a pu revenir sur cette course avec le duo.

Anthony, la stratégie de course a-t-elle été respectée ?

Anthony Chalençon : Globalement oui puisqu’on est sur le podium. La stratégie était très simple : skier vite et mettre les balles (rires). On ne s’est pas trompé, ça a skié vite et je devais faire un 20/20 pour rentrer sur le podium.

Au moment du départ, dans quel état d’esprit étais-tu ?

A.C. : J’étais serein, rien de plus rien de moins. Je ne pensais pas du tout à la médaille mais à faire une course pleine pour repartir sans regret.

Il y avait beaucoup de bruit dans les tribunes, était il gênant ?

A.C. : Sérieusement, moi sur le pas de tir, je n’entendais rien.

S.V. : Oui, il y avait du bruit venant de nos supporters, mais on les entendait surtout sur la ligne droite d’arrivée, moi ça m’a plus boosté que gêné.

A quel moment avez-vous su que la médaille était jouable ?

S.V. : Les coachs sur la piste me montraient avec leur doigts notre position. Je n’ai pas voulu dire à Anthony quelle était notre place dans les premiers tours parce que l’individuelle c’est long et qu’il y a quatre tirs à faire.

Je ne voulais pas le faire sortir de son schéma de course. Après le deuxième tir, où j’ai compris qu’il ferait un sans-faute, je lui ai juste dit de tout envoyer, que ça valait le coup.

Anthony, y’a t’il eu un moment où tu as douté ?

A.C. : Sur le deuxième tir j’ai dû prendre un peu de temps pour tirer la deuxième, et surtout sur le dernier. Des pensées parasites me sont passées par la tête, mais j’ai pris mon temps et c’est passé.

Avez-vous pensé à la chute comme cela  t’était arrivé Anthony au début des jeux ?

A.C. : Non vraiment pas, tout ça est oublié. Je pensais vraiment à bien finir ma course qui était très aboutie.

S.V. : Dans les deux dernières descentes je lui quand même donné mon bâton pour bétonner le truc. En plus, et c’est normal après beaucoup d’efforts, je sentais qu’il commençait à fatiguer.

Il vous reste maintenant le relais à faire, dans quel état d’esprit allez-vous l’aborder ?

A.C. : Même si on y pense un peu, en terme de récupération par exemple, la bascule entre performance individuelle et celle d’équipe ne s’est faite qu’après la course. On a un gros truc à jouer, mais il y a contre nous 3 équipes d’ampleur avec le Canada, l’Ukraine et la Norvège.

On aimerait l’or bien évidemment, avec nos deux titres de champions du monde, mais on s’est dit avec Benjamin qu’on célébrerait n’importe quel métal.

Rendez-vous est donc pris dimanche avec le dernier événement du ski nordique. Ces gens là n’ont pas fini de nous étonner ! Vous souhaitez encourager ce tandem ? Laissez votre message !

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