A l’occasion de l’événement Sport2Glace qui s’est déroulé le 27 juin à la patinoire Pôlesud, nos partenaires d’En Route pour Rio ont interviewé David Smetanine. Ce nouveau parrain de Sport2Job a accepté de revenir avec eux sur son implication dans la vie « civile », pour Paris 2024 et sur son avenir sportif.
Pourquoi ta présence sur une telle manifestation ?
Tout d’abord parce que je crois énormément en l’inclusion dans la société par le travail et par le sport. Cet événement mixe bien les deux.
Je me suis souvent posé la question de comment transmettre la plus-value de nos expériences dans la vie quotidienne des personnes en situation de handicap. Il faut montrer notre solidarité à tous dans ce type de défi, et je pense que mon passé d’athlète paralympique et d’athlète de haut niveau peut-être utile pour faire passer des messages.
Ce n’est pas la première fois que tu t’impliques dans la vie civile ?
Non, j’ai été conseiller municipal de Grenoble, et du conseil régional. A chaque fois avec la volonté de traiter des questions de sport et de handicap. Cela fait plus de 10 ans que je m’investis et partage mes compétences. Je suis aujourd’hui Ambassadeur du Sport en Isère et cela n’est pas prêt de s’arrêter (sourire).
Investissement aussi au sein de Paris 2024 ?
Bien sûr, cela ne pouvait pas être autrement. On vient de participer à la journée Olympique, et avec Michaël Jeremiasz et Marie-Amélie Le Fur on essaie d’être présent partout. Et puis, je peux aussi jouir un petit peu de mon influence, puisque je suis au comité des athlètes à l’IPC et même porte parole pour la natation.
On essaie de faire du lobbying pour obtenir ces jeux tous à notre niveau.Cyril Moré travaille lui dans les coulisses de l’IPC où il est un des élus.
Nous travaillons beaucoup sur l’héritage que pourraient laisser ces Jeux au niveau des infrastructures et donc du développement de l’Handisport. C’est un projet qui me tient énormément à cœur.
Si Paris venait à les remporter, quelle serait ta fonction dans l’organisation ?
Ce n’est pas encore décidé ou à l’ordre du jour. On prend les choses les une après les autres. Ce qui est certain c’est que je serai présent. Dans comité d’organisation ou au ministère, je ne sais pas, même si travailler au ministère m’intéresserait beaucoup.
Et quid de ta carrière sportive ?
Pour l’instant je m’entraîne sans objectif à court terme. J’en suis à 9 médailles mondiales, il m’en manque donc une pour arriver à un chiffre rond. Dans mon esprit, j’aimerais la gagner à Tokyo en 2020 pour les paralympiques. Mais pour ça j’aurais besoin d’avoir faim.
Alors cette année, même si je suis champion de France (NDLR : 148 titres en carrière) et que j’ai fait les minimas, je n’irai pas aux championnats du monde. Il faut que je m’amène un peu de frustration pour tout donner une dernière fois aux entraînements et décrocher cette fameuse médaille ! Ce qui est sûr c’est que je ne préparerai qu’une épreuve pour me donner toutes les chances de parvenir à mon but.
Juste une dernière question que tout le monde se pose. Qui a gagné le 100 m fauteuil sur la piste sur la Seine pour la journée Olympique ?
C’est Michaël Jeremiasz. Il est parti super vite avec ses gros bras, on l’a pas revu ! Moi j’étais plus en fréquence, j’aurais peut-être pu mieux faire (Rires).
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