Nos partenaires de l’RH de Noé font pour nous l’état des lieux de la discrimination à l’embauche. Quels sont les principaux facteurs source ? Quel bilan pour les chercheurs d’emploi ? Réponses.
Selon le 8ème baromètre Défenseur des Droits-OIT réalisé par l’Ifop de novembre 2014, un peu plus d’un candidat sur trois se déclare victime de discrimination à l’embauche. L’enquête démontre que les principaux facteurs source de discrimination portent sur l’âge et le fait d’avoir plus de 55 ans (88 %), la grossesse (85 %), le style (81 %) et l’obésité (75 %).
Les chercheurs d’emplois d’origine étrangère particulièrement touchés
Les chômeurs d’origine étrangère sont nombreux à déclarer avoir été victime d’une inégalité de traitement lors :
- d’un entretien d’embauche : 74 %, +10 points par rapport aux autres demandeurs d’emploi
- après réception ou examen de leur CV : 54 %, +26 points
- pour accéder à une formation : 42 %, + 21 points
Les deux tiers des victimes d’origine étrangère (64 %) déclarent que la discrimination était fondée sur leur origine. Ils mentionnent que leur éviction des postes à pourvoir repose sur leurs convictions religieuses (32 %) et leur lieu de résidence (21 %).
Plus globalement, plus de 8 demandeurs d’emplois sur 10 (85 %) jugent que le risque de discrimination à l’embauche est accru par le contexte de crise économique et de chômage.
L’âge et la grossesse, premiers facteurs de discrimination
Les facteurs perçus comme les plus discriminants reposent sur l’âge (88 %) et le fait d’être enceinte (85 %).
D’autres facteurs sont prédominants comme freins pour l’accès à l’emploi. Sont cités les handicaps visibles (77 %) ou invisibles (68 %). Pour environ 6 personnes sur 10, le fait d’avoir un nom à consonance étrangère, une autre nationalité ou un accent étranger est aussi sujet à discrimination.
15 % des discriminés ont entrepris des démarches
À la suite d’une discrimination à l’embauche, un peu plus de 4 personnes sur 10 ont abandonné leur recherche d’emploi (43 %). Seuls 15 % ont entrepris des démarches pour faire reconnaître l’inégalité de traitement dont ils ont été victime.
Les demandeurs d’emplois interrogés souhaitent que le CV anonyme soit obligatoire pour les entreprises de moins de 50 salariés, que les entreprises sensibilisent et forment les recruteurs, ou fassent du testing.
A la lumière de ce constat, de nombreuses entreprises réagissent et entreprennent des actions. Pour les connaître ? Rendez-vous dans nos pages ! Découvrez également les offres d’emploi des entreprises handi-accueillantes dans notre rubrique « Job Access« .
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