Nous entendons dire que le burn-out est la maladie professionnelle la plus fréquente de notre époque, mais qu’est-ce que ce handicap ? Comment l’anticiper ? Retrouvez quelques réponses.

Le burn-out… c’est quoi ?

Le burn-out ou épuisement professionnel se caractérise, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), par un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à remplir les objectifs fixés par son travail.

La première apparition de ce terme remonte à 1969. A l’époque il était employé pour les professionnels du domaine de la relation d’aide très engagés émotivement dans leur travail. Etaient notamment concernés : les infirmières, les médecins, les travailleurs sociaux et les enseignants. Aujourd’hui, toutes les professions sont considérées comme exposées au burn-out.

C’est depuis le début des années 90 que l’on observe une augmentation exponentielle des problèmes de santé dus à l’environnement de travail. Ces derniers comportent la dépression, le stress post-traumatique, les troubles anxieux et le burn-out.

Quelles en sont les causes ?

L’origine d’un burn-out est en très grande majorité environnementale et surtout liée au stress. Contrairement à ce que l’on pense, le stress n’est pas mauvais en soi, au contraire, il a depuis toujours contribué à l’évolution de l’humanité.

C’est grâce à lui que nous pouvons fuir ou nous défendre face à un danger imminent, comme un incendie. Lorsque nous subissons une situation stressante, notre rythme cardiaque augmente, nos vaisseaux sanguins se contractent et nous avons une montée d’adrénaline. Ce sont ces facteurs qui nous permettent alors d’être plus alertes et réactifs à la situation à laquelle nous faisons face.

Malheureusement, l’un des aspects négatifs de l’évolution du monde du travail est la multiplication des situations stressantes. Celles-ci mettent en permanence notre corps en état d’alerte jusqu’à provoquer un état d’épuisement notamment dû à la surproduction d’adrénaline et de cortisol.

En agissant dans le cerveau, ces hormones peuvent entraîner de la fatigue, de l’épuisement, de la dépression, des troubles de la concentration et des problèmes de mémoire.

La majorité des travailleurs étant sujet à l’épuisement professionnel ont une charge de travail élevée, à laquelle s’ajoute d’autres sources de tensions comme :

  • un manque d’autonomie qui résulte de l’absence de participation aux décisions liées à sa tâche ;
  • un déséquilibre entre les efforts fournis et la reconnaissance obtenue de la part du supérieur hiérarchique ;
  • un faible soutien social du supérieur hiérarchique ou des collègues ;
  • une communication insuffisante entre la direction et les employés.

En complément de ces facteurs, des particularités individuelles entrent en jeu. Certaines attitudes, comme le perfectionnisme, sont plus fréquentes chez les personnes qui subissent un burn-out. En plus de cela, le contexte personnel peut fortement influer sur l’épuisement professionnel.

Quels en sont les symptômes ?

Un burn-out survient progressivement et c’est pour cela qu’il est très difficile à détecter. Peu à peu l’individu en étant atteint déploie une énergie grandissante pour accomplir son travail sans pour autant en éprouver de satisfaction.

Les frustrations s’accumulent et la concentration devient de plus en plus difficile à obtenir. D’autres symptômes physiques peuvent apparaître comme un mal de dos ou de l’insomnie.

Le collaborateur entrant dans ce cercle vicieux va très souvent s’investir encore plus dans son travail jusqu’à l’épuisement. Ce long parcours peut durer plusieurs années et le déni est souvent de rigueur : le burn-out est généralement vécu comme un échec.

Plus concrètement un travailleur proche de l’épuisement professionnel développera probablement plusieurs de ces symptômes  :

  • Une démotivation constante par rapport au travail.
  • Une irritabilité prononcée et des colères fréquentes.
  • Un sentiment de frustration et une attitude cynique.
  • Un goût pour l’isolement.
  • Un sentiment d’échec.
  • Une baisse de confiance en soi.
  • De l’anxiété.
  • Des difficultés à la concentration et à exercer un jugement.
  • Des pertes de mémoire.
  • Une incapacité à la décision.
  • Des pensées suicidaires dans les cas extrêmes.

A ceux-ci s’ajoutent des symptômes physiques  :

  • Une fatigue persistante.
  • Des douleurs.
  • Des problèmes digestifs.
  • Des insomnies.
  • Des problèmes cutanés.
  • Une perte ou un gain de poids.
  • Une prédisposition aux maladies saisonnières.

En résumé, l’épuisement professionnel affectera chaque personne de manière différente mais reste tout de même handicapant dans la majorité des situations. Il est important de mettre en place des actions pour prévenir cette maladie professionnelle invalidante.

Comment l’anticiper ?

Notre premier conseil est bien sûr de favoriser la communication au sein des équipes de travail. Vous pensez être sujet(te) à l’un de ces symptômes ? Parlez-en ! Vous pouvez d’abord vous rendre à la médecine du travail qui sera là pour vous accompagner si le diagnostic est avéré et vous aider à le communiquer à votre hiérarchie. Le burn-out reste un sujet très tabou en entreprise alors qu’il est de plus en plus répandu.

Le préjugé principal reste son assimilation à une faiblesse, mais ce n’est pas le cas, l’épuisement professionnel est un dérèglement de l’organisme qui peut se prévenir. Comment ? En restant alerte aux signaux et en agissant en conséquence.

Bien souvent il ne s’agit que de modifier certaines habitudes de travail, de vie ou de rétablir la communication avec ses collègues. Parfois il faut savoir ralentir pour gagner en efficacité !

Vous avez subi un épuisement professionnel ? Vous souhaitez témoigner et donner vos conseils ? Rendez-vous dans les réseaux sociaux !

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