Aider une personne en situation de handicap peut parfois s’apparenter à un 2ème travail. Pas toujours rémunérée, demandant des sacrifices, impactant sur la vie personnelle mais également professionnelle, la fonction d’aidant est de plus en plus encadrée. Talentéo vous donne quelques pistes pour que la transition vers cette nouvelle vie se fasse le mieux possible.

Avant de prendre la décision de devenir aidant, s’informer sur les démarches, les droits, les aides existants est la 1ère chose à faire. Des aides financières émanant du conseil régional ou de la municipalité où réside la personne en situation de handicap, mais également de la CAF, existent.

C’est surtout lorsque l’aidant est salarié que la situation se trouve la plus chamboulée. Mais il y a des solutions.

Des congés spécifiques*.

  • le congé de proche aidant : ce dispositif permet aux salariés du privé de réduire ou de suspendre leur activité professionnelle pour une durée déterminée. L’aide apportée à la personne doit être « régulière et fréquente à titre non professionnel pour accomplir tout ou partie des actes ou des activités de la vie quotidienne ».
    Accessible au salarié ayant plus de 2 ans d’ancienneté dans l’entreprise, ce congé est d’une durée de 3 mois maximum et n’est pas rémunéré. Il est possible de le renouveler, mais sans dépasser 1 an sur la globalité de la carrière professionnelle de l’aidant.
  • le congé de présence parentale : il concerne les parents d’enfant en situation de handicap, accidenté ou malade de moins de 20 ans. Il s’agit d’un crédit de 310 jours de congés à prendre sur 3 ans, en une seule fois ou morcelé. Un renouvellement est possible en cas de récidive ou de rechute. Si ce congé n’est pas rémunéré, l’Allocation Journalière de Présence Parentale est envisageable.

Un aménagement du travail

  • des horaires adaptés : dans ce cas, le temps de travail n’est pas réduit. « Les aidants familiaux et les proches de la personne handicapée bénéficient des mêmes conditions d’aménagements d’horaires individualisés propres à faciliter l’accompagnement de cette personne handicapée. » Les soins médicaux, les traitements qui doivent être ajustés régulièrement, demandent une grande disponibilité de la part des aidants.
  • le télétravail : lorsque la fonction le permet, cette solution est la plus simple pour répondre aux exigences requises par la fonction d’aidant.
  • la mobilité interne : changer de poste pour avoir des horaires différents, ne plus travailler de nuit peut grandement faciliter la situation.

Des jours de congés en plus

C’est une des nouveautés de la loi travail et qui concerne les parents d’enfant en situation de handicap. Il y a bien évidemment des conditions, comme par exemple le fait que l’enfant doive vivre au domicile de ses parents, que ces congés ne peuvent être pris qu’en plusieurs fois ou pas plus de 24 jours d’affilé en cas de dérogation.

Comment procéder ?

Le salarié doit avant toute chose parler avec son employeur afin de trouver la solution la mieux adaptée. Selon les conventions collectives, les accords d’entreprises, des dispositions particulières peuvent être déjà établies. Certaines entreprises ont même une assistance téléphonique dédiée aux salariés aidants.

Si la mobilité interne est envisagée, elle peut être portée par une VAE (Validation des Acquis de l’Expérience), le DIF (Droit à la Formation) ou par un bilan de compétences.

Il est important de bien expliquer les contraintes, les responsabilités afin que l’employeur puisse comprendre comment ce changement de situation impactera le travail du salarié. La Ligne Santé Info Droits offre des conseils de juristes spécialisés sur la santé.

 

Devenir aidant peut parfois être la seule solution pour répondre aux contraintes engendrées par le handicap d’un proche. Des solutions existent pour ne pas perdre son emploi, quelque soit le statut du salarié. Par ailleurs, l’aidant peut devenir le salarié de l’aidé.  Et si ce bouleversement était le moment de concrétiser un nouveau projet professionnel ? Cela donnerait alors toute latitude à l’aidant d’organiser son temps de travail comme le requiert les besoins de la personne en situation de handicap.

 

Vous êtes aidant et souhaitez témoigner ? La parole est à vous dans les commentaires !

*source : http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/N510.xhtml

 

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