Trouver une formation en alternance est une étape incontournable pour les jeunes en études supérieures. Mais lorsqu’on est une personne en situation de handicap, cette recherche peut soulever des questions supplémentaires : quel type de contrat choisir ? Quelles aides existent pour faciliter l’intégration professionnelle ? Comment obtenir les aménagements nécessaires ? Dans cet article, nous vous guidons pas à pas pour éviter les erreurs courantes, bénéficier des aides adaptées et décrocher une alternance dans les meilleures conditions. Suivez le guide pour une alternance avec un handicap en toute sérénité !

Quels sont les types de contrats d’alternance possibles ?

Le contrat d’apprentissage aménagé

Le contrat d’apprentissage classique est destiné aux jeunes de 16 à 29 ans révolus. Mais le contrat d’apprentissage aménagé s’adresse, quant à lui, à tout travailleur disposant de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH). Et ce, sans limite d’âge maximum.

Par ailleurs, si la durée du contrat d’apprentissage varie entre 6 mois et 3 ans, la durée maximale peut être portée à 4 ans lorsque la qualité de travailleur handicapé est reconnue à l’apprenti.

Enfin, l’étudiant est accompagné par un référent handicap et dispose d’aménagements pédagogiques (adaptation des supports, temps supplémentaire pour les évaluations, tutorat renforcé…) tout au long de sa formation.

Avantages :

  • Aucune limite d’âge maximum pour une personne en situation de handicap.
  • Nombreux aménagements possibles pour garantir un apprentissage inclusif
  • Diplôme reconnu par l’État en alternant périodes en centre de formation (CFA) et en entreprise

Inconvénients :

  • Charge de travail élevée, car il faut concilier formation et entreprise
  • Salaire généralement plus bas que celui du contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation

Le contrat de professionnalisation s’adresse initialement aux jeunes de 16 à 29 révolus, sauf exception pour les bénéficiaires de la RQTH qui sont, quant à eux, sans limite d’âge maximum. Contrairement à l’apprentissage, ce contrat vise une montée en compétences rapide avec une formation adaptée aux besoins de l’entreprise.

Il peut donc être une bonne alternative pour les personnes en situation de handicap, notamment pour celles qui souhaitent une intégration rapide sur le marché du travail.

Avantages :

  • Ouvert aux bénéficiaires de la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)
  • Rémunération souvent plus avantageuse que le contrat d’apprentissage
  • Formation plus courte et adaptée aux besoins des entreprises

Inconvénients :

  • Moins d’aménagements spécifiques prévus que dans le cadre de l’apprentissage
  • Pas d’accès à un diplôme, mais à une qualification reconnue (certificat de qualification professionnelle, titre RNCP)

Alternance et handicap : quel contrat choisir ?

Le choix entre contrat d’apprentissage et contrat de professionnalisation dépend des objectifs et des besoins spécifiques de chaque alternant.

  • Vous souhaitez obtenir un diplôme et bénéficier d’un cadre d’apprentissage adapté ? Optez pour le contrat d’apprentissage aménagé.
  • Vous privilégiez une insertion rapide avec une formation directement liée à un métier ? Le contrat de professionnalisation peut être plus adapté.

Dans les deux cas, des dispositifs d’accompagnement existent afin de garantir une alternance réussie. Nous vous détaillons tout ça dans les prochaines sections.

Où trouver un accompagnement personnalisé ?

Plusieurs organismes d’accompagnement existent pour soutenir les alternants en situation de handicap dans leur parcours de formation. Et ce, en proposant des aides financières et des solutions d’aménagement :

  • L’Agefiph (Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées) : L’Agefiph accompagne les alternants en situation de handicap du secteur privé. Elle finance notamment des aides pour l’aménagement du poste de travail, la compensation du handicap et l’accompagnement vers l’emploi.
  • Le Fiphfp (Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique) : Son rôle est similaire à celui de l’Agefiph, mais pour les alternants en situation de handicap du secteur public. Il propose notamment des financements pour les adaptations nécessaires à l’environnement de travail.
  • France Travail  : En tant qu’organisme d’accompagnement à l’emploi, France Travail (anciennement Pôle emploi) peut aider à financer certaines formations. Il propose également un suivi spécifique pour les demandeurs d’emploi en situation de handicap.
  • Les Missions Locales : Elles aident les jeunes de 16 à 25 ans à trouver un emploi ou une formation, en proposant un accompagnement personnalisé et en orientant vers les dispositifs existants.
  • Les Cap emploi : Spécialement consacrés aux personnes en situation de handicap, ces organismes accompagnent dans la recherche d’un contrat en alternance et facilitent l’accès aux aides disponibles.

 

 

Management & handicap

Quelles sont les aides financières disponibles ?

Aides à l’alternance

  • Aide à l’embauche pour les employeurs : L’Agefiph et le Fiphfp proposent des aides financières aux entreprises qui souhaitent recruter un alternant en situation de handicap.
  • Prise en charge des coûts pédagogiques : L’Agefiph peut financer les frais de formation en complément des dispositifs classiques.

Aides à l’aménagement du poste de travail

Les aménagements possibles dépendent du type de handicap et des besoins spécifiques de chaque alternant. Cela peut être un aménagement :

  • des horaires et de l’emploi du temps avec un temps partiel thérapeutique
  • du poste de travail avec un financement du matériel adapté (clavier et fauteuil ergonomiques, écran agrandi…) ou des outils d’accessibilité (logiciels de dictée vocale…)
  • humain ou animal avec le financement d’un tuteur adapté, d’un interprète en langue des signes…

Exonérations et primes

  • Exonération partielle des charges sociales pour l’employeur en cas d’embauche d’un alternant en situation de handicap
  • Primes et allocations spécifiques proposées par les Régions et France Travail pour faciliter l’accès à l’alternance

Aides à la mobilité et au logement

  • Prise en charge des frais de transport adaptés
  • Aides pour le logement étudiant ou jeune actif en alternance, via des dispositifs comme Action Logement

Quelles sont les démarches à suivre pour en bénéficier ?

De nombreux dispositifs existent, mais demandent des démarches de votre part pour en bénéficier. Nous vous recommandons personnellement de déposer des demandes d’aide dès l’inscription en formation afin de limiter les délais d’attente. Ces demandes se font alors directement auprès des organismes concernés :

  • Cap emploi ou France Travail pour un accompagnement vers l’alternance
  • L’Agefiph et le Fiphfp pour les aides financières et les aménagements
  • Le référent handicap dans les CFA ou l’organisme de formation pour connaître les dispositifs d’aide internes

Un dossier détaillé pourra alors être exigé, comprenant la RQTH, une attestation de formation et parfois un justificatif de l’employeur.

En résumé !

Se lancer dans une alternance avec un handicap est tout à fait possible, et heureusement ! Entre le choix du contrat adapté, les aides financières disponibles et les dispositifs d’accompagnement, chaque alternant peut trouver son bonheur.

Le plus important est d’anticiper sa recherche, bien s’informer et mobiliser les ressources à disposition. Ne laissez pas votre handicap freiner votre projet professionnel : osez postuler, échangez avec les employeurs et demandez les aménagements dont vous avez besoin.

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