Comment travailler avec une personne concernée par des Troubles du Spectre Autistique (TSA) ? Quels sont les préjugés qui accompagnent les TSA ? Talentéo vous donne quelques clés !
Qu’est-ce que l’autisme Asperger ?
Il existe plusieurs formes d’autisme et le syndrome d’Asperger en est une qui se démarque des autres formes. Il faut casser les idées reçues et qui sont fausses : les personnes avec un syndrome d’asperger n’ont ni déficience intellectuelle, ni de troubles du langage. Egalement, cette différence ne se résume pas à des connaissances très poussés dans des domaines spécifiques.
Ainsi, pendant de nombreuses années, l’autisme Asperger n’était pas considérée comme un TSA. Aujourd’hui les TSA regroupent les troubles autistiques, le syndrome d’Asperger et le trouble envahissant du développement – non spécifié (TED-ns).
Certains autistes dits « Asperger » peuvent avoir des capacités intellectuelles hors du commun. Toutes les personnes qui en sont concernées, ne le vivent pas de la même manière. Si certains subissent beaucoup de désagréments liés à ce handicap, d’autres quasiment pas. Il s’agit en fait de symptômes avec lesquels il faut composer. Les spécificités des autistes Asperger peuvent avoir :
- une difficulté de socialisation,
- une difficulté à communiquer,
- une difficulté à comprendre le second degré, la communication non verbale et les sous-entendus,
- des atteintes neuro-sensorielles.
Comment se diagnostique-t-il ? Quels chiffres pour le TSA et emploi ?
L’autisme Asperger est atypique, car il ne présente pas de similitudes avec une pathologie. Cela rend donc son diagnostic complexe. De ce fait, ce sont souvent les adultes eux-mêmes qui s’interrogent sur certaines facettes de leur comportement qu’ils estiment être différents de la norme. En effet, cette forme d’autisme est fréquemment détectée tardivement.
Selon une étude de la Fondation Malakoff Humanis, 74 % des personnes autistes Asperger seraient détectées une fois entrées dans le monde du travail, 25 % ont entre 30 et 39 ans et c’est généralement plus tard pour les femmes. Il est parfois plus facile de détecter ce syndrome au travail, là où nous rencontrons des situations de stress et des tâches précises à effectuer. Ce sont les différences d’appréciation d’une situation entre neurotypique et Asperger qui mettent la puce à l’oreille.
Le diagnostic se découpe en 3 étapes :
- le diagnostic nosologique,
- l’évaluation fonctionnelle,
- la recherche de pathologies qui pourraient être associées aux symptômes.
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Comment concilier TSA et emploi ? Quelques conseils !
L’environnement de travail : il ne doit pas être stressant, car cela perturbe la concentration des personnes avec un TSA. De ce fait, travailler dans le calme est essentiel pour votre collègue. Ne soyez pas surpris de le trouver installé à son bureau avec des oreillettes ; les personnes concernées par le syndrome d’Asperger ont généralement une hypersensibilité sensorielle.
Donner des directives claires : les personnes concernées par le syndrome d’Asperger ne perçoivent pas forcément les choses de la même manière. Les règles à suivre doivent être écrites, sinon elles risquent de ne pas être comprises exactement comme il le faudrait. Non pas à cause d’une déficience intellectuelle, mais parce qu’ils ne lisent pas entre les lignes.
Des tâches précises : le cadre doit être absolu, les détails très précis. Les personnes concernées par un TSA sont en principe perfectionnistes et très méthodiques.
Le plan de travail : pour être respecté, il doit être parfaitement défini.
Ne pas chambouler le planning et les horaires de travail : vos collègues concerné(e)s par le syndrome d’Asperger ont besoin de structure. Un changement imprévisible et tout s’écroule. Plus tôt, vous lui donnerez les consignes, les rendez-vous, mieux, il pourra se préparer à exécuter les tâches demandées.
Des briefings réguliers : cela rassurera votre collègue et le travail n’en sera que meilleur.
Tenir compte des particularités émotionnelles : une personne concernée par le syndrome d’Asperger est généralement très franche et très persévérante. Son sens du détail est très pointu et sa pensée hyper logique. Il faut bien intégrer ces données pour évoluer dans un cadre de travail harmonieux.
L’anticipation : pas d’étonnement si votre collègue demande à voir la salle de réunion, le lieu d’une réception avant le jour J ; connaître l’endroit où il devra se rendre le rassurera et il pourra prendre ses repères.
L’inclusion : faites participer votre collègue en tenant compte de tous ces conseils. Le sentiment de mise à l’écart est souvent ressenti par les personnes concernées par le syndrome d’Asperger.
Le saviez-vous ?
Nous retrouvons des personnes concernées par le syndrome d’Asperger dans des domaines très variés, et cela peut être surprenant. Outre le célèbre Albert Eisntein, d’autres personnalités se sont également révélées être autistes, comme Marie-Curie. Voici quelques autres personnalités : les réalisateurs de cinéma Georges Lucas, Steven Spielberg, le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg, les entrepreneurs américains Steve Jobs et Bill Gates, le chanteur Bob Dylan.
Pour conclure, si les personnes concernées par le syndrome d’Asperger n’ont pas de déficience intellectuelle, travailler avec elles, demande une certaine adaptation. Cela fera toute la différence. La sensibilisation des collaborateurs est aussi très importante pour bien intégrer ces particularités de fonctionnement.
Nous espérons avoir déconstruit les préjugés et vous avoir montré qu’il est tout à fait possible de travailler avec une personne concernée par un TSA. Comment conciliez vous TSA et emploi ? Venez témoigner sur nos plateformes sociales !
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