Aujourd’hui, nous vous proposons de répondre à 5 vrais/faux sur la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH). Ce statut permet aux personnes en situation de handicap d’avoir une qualité de vie professionnelle équivalente aux personnes valides. Prêts à en savoir plus ?
La RQTH m’oblige à parler de mon handicap : Faux
Avoir une RQTH n’est pas un label qui vous est apposé et vous affecte à un statut. Il s’agit d’un moyen concret de faire reconnaître votre handicap au niveau professionnel et de vous permettre de travailler dans de bonnes conditions. Il n’est, en aucun cas, obligatoire de le mentionner ! Si certains préfèrent en parler dès l’entretien ou même l’indiquer sur leurs CV, cela ne vous oblige pas à le faire.
Le plus important est d’agir comme vous le souhaitez. Que ce soit en parler avec vos collègues, uniquement aux RH, voire ne pas en parler du tout : le choix vous revient !
Faire une demande de RQTH peut impacter mes projets personnels : Faux
C’est, en effet, faux ! Il s’agit d’un document confidentiel. Seuls, vous et la MDPH sont censés en avoir connaissance. Aucun organisme ne peut exiger cette information et, de fait, cette donnée n’impactera pas vos projets personnels.
Il ne s’agit pas d’une déclaration d’invalidité ou de demande d’allocations, comme peut l’être l’Allocation Adultes Handicapés (AAH) par exemple. La RQTH ne concerne que le domaine professionnel, pas le domaine privé.
Mon handicap et son impact ne sont pas concernés par une RQTH : Faux dans la plupart des cas
Un handicap n’est pas nécessairement visible ou perceptible par les autres. Dans les faits, on estime que 80 % des personnes en situation de handicap sont atteintes d’un handicap invisible ! Loin des clichés, il n’est pas nécessaire d’être en fauteuil roulant ou en autre situation d’invalidité pour pouvoir bénéficier d’une RQTH.
Cette Reconnaissance se fonde sur les effets de votre handicap sur votre recherche d’emploi ainsi que la conservation de celui-ci. Dès le moment où ces conditions sont altérées, vous pouvez prétendre à une RQTH ! Il ne s’agit pas que des fonctions motrices mais également sensorielles, psychiques et mentales. Les douleurs chroniques, mais également les troubles DYS, la bipolarité ou le fait d’être malentendant sont des handicaps au même titre que d’autres troubles visibles.
La démarche est laborieuse et longue : Vrai et faux
Comme toutes les démarches administratives, la demande de RQTH demande de réunir plusieurs documents. Il ne s’agit toutefois pas de quelque chose d’ardu, même si l’administratif vous angoisse ! Il vous faudra vous munir d’au minimum 4 documents :
Le Cerfa n°15692*01, le certificat médical de votre médecin traitant. Mais également la photocopie d’un justificatif de domicile et enfin d’une photocopie du recto et du verso d’un justificatif d’identité ou de votre titre de séjour. Vous pouvez également y joindre d’autres justificatifs médicaux que vous jugez nécessaires pour expliquer votre handicap.
Une fois votre dossier constitué, il vous faudra prendre rendez-vous auprès de la MDPH à laquelle votre logement est associé. Celle-ci peut également vous aider à constituer votre dossier en amont si vous le jugez nécessaire. Vous pouvez aussi contacter le référent handicap de votre structure pour cela. Une fois transmis, vos documents seront examinés par une équipe pluridisciplinaire. L’intérêt de celle-ci et de pouvoir évaluer sous plusieurs angles les différentes manières dont votre handicap peut impacter votre vie professionnelle.
Une fois le verdict rendu, si celui-ci est positif, la MDPH vous prodiguera des conseils pour un plan personnalisé. L’attente peut toutefois être de plusieurs mois en fonction des départements ! N’oubliez si la RQTH peut être accordée sans limite de durée, notamment dans le cadre d’un handicap non évolutif, elle est octroyée en moyenne pour 5 ans. Il est donc probable que vous deviez la renouveler.
La RQTH empêchera mon recrutement ainsi que mon évolution professionnelle : Faux
Il s’agit également d’un a priori faux ! Une RQTH n’est pas une inaptitude au travail, au contraire. Il est en effet question de trouver des moyens pour continuer de travailler avec un handicap ! Avoir besoin d’aménagements de postes ne fait pas de vous un mauvais agent : il s’agit pour vous de travailler dans de bonnes conditions et de trouver des solutions qui vous sont adaptées en tenant compte de votre expérience. De plus votre employeur peut solliciter les aides du FIPHFP pour les mettre en place.
Grâce à votre RQTH vous aurez accès à un suivi tout au long de votre vie professionnelle et ses différentes étapes. D’un rallongement du préavis à un accompagnement par CAP Emploi en passant par des aménagements de poste : elle n’est ni un sésame ou à l’inverse, une mise aux arrêts !
Pour finir, n’oubliez pas que tous les employeurs ont une obligation de recruter des personnes en situation de handicap et de s’engager dans le maintien de leur emploi. La RQTH peut également vous aider à vous reconvertir si vous n’êtes plus en possibilité d’occuper votre emploi actuel.
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