Nombreux sont les talents que l’équipe Talentéo découvre. Aujourd’hui, à l’occasion de la sortie de son premier livre « Journal de mes oreilles », nous sommes partis à la rencontre de Zoé Besmond de Senneville. Cette jeune comédienne et auteure de 33 ans a choisi l’art afin d’œuvrer chaque jour pour un quotidien plus résilient.

Pourquoi avoir choisi d’écrire un livre ?

A l’origine, « Journal de mes oreilles » est un podcast. En effet, j’ai très rapidement eu l’idée de rendre mes textes vivants au travers d’audio. Les proposer sous ce format podcast est pour moi une manière intéressante car il y a une nouvelle dimension apportée en lisant à voix haute. Une prolongation de mon métier de comédienne, quelque part !

J’ai écrit « Journal de mes oreilles » d’abord pour moi, mais aussi pour mes proches pour créer du lien et prendre ce temps nécessaire pour expliquer mon quotidien. C’était un exercice que j’avais besoin de faire. Ce podcast a tout de suite eu un fort écho auprès du public.

Puis un jour, les éditions Flammarion ont écouté ce que je produisais et ils m’ont proposé un contrat d’édition. Quelle surprise, quelle joie ! Une réelle opportunité de donner davantage d’ampleur et donc de partager mes aventures, mes apprentissages, mon vécu en somme, et ce en profondeur.

À quel moment le handicap a-t-il fait surface ?

À l’âge de 24 ans, je me suis fait opérer des dents de sagesse. Et quelques temps après, les premiers symptômes sont apparus. On me pose alors le diagnostic : otospongiose bilatérale cochléaire. Le lien avec cet événement n’a pas été prouvé, mais cette maladie génétique peut se déclencher lors de ce type de circonstances.

Aujourd’hui, je suis en constante recherche de solutions. Je suis certes appareillée, mais j’ai vraiment manqué d’un accompagnement vers l’acceptation. Je me sens vraiment seule, à comprendre ce qui m’arrive. Une sorte d’errance médicale qui me conduit, une fois de plus, à être actrice de ma résilience, en quelque sorte… !

Quels impacts la maladie a-t-elle dans votre vie ?

Ces troubles auditifs, malgré l’appareillage, ont un impact réel sur tous les aspects de ma vie, à commencer par la chose la plus simple : la communication ! Pour dire vrai, dans mon métier, j’en avais presque honte. Au point de le cacher car cela me demandait des adaptations, je me sentais très coupable…

Quand je suis avec mes partenaires de jeu ou en groupe de théâtre cela est très fatiguant. Je dois me concentrer davantage pour suivre les échanges, gérer les distances pour la compréhension. Mais l’art reste pour moi une façon de m’exprimer pour me permettre de créer ce lien si unique avec mes interlocuteurs.

Quel message souhaitez-vous faire passer, justement, au travers de votre livre et activités artistiques ?

Je pense que le premier est véritablement d’oser s’exprimer. Au début, ces textes étaient intimes, dirigés à mes plus proches. Aujourd’hui, ils sont à destination de tous pour ne plus se sentir seul(e).

Le second, je dirais que c’est de donner espoir. Nous avons tous en nous une forme de ressources incroyable qui nous permet de se réaliser et d’être en phase avec soi-même. Pour ma part, comme vous l’aurez compris, c’est au travers des écrits, du jeu, de la beauté. Cette connexion aux œuvres me permet de vibrer, d’avoir une sorte d’énergie et de pureté en moi qui me permet de partager ces histoires.

Chacun de nous a son chemin vers l’acceptation. Il est riche en rencontres, en partages, en apprentissages des autres et de soi.

Avez-vous des projets à venir pour suivre vos aventures ?

J’aimerai que ce livre ait une continuité, de le mettre en scène. Pouvoir lui donner une âme serait beau, mais je laisse le temps, les rencontres et la vie faire leur chemin, je leur fait confiance !

Aussi, j’exprime également ici toute ma gratitude auprès des gens qui me soutiennent ici et là. Un simple mot m’encourage vraiment, et c’est là ma plus grande ressource.

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A découvrir ! Journal de mes oreilles de Zoé Besmond de Senneville

« En ce moment, c’est calme dans mes oreilles. Le silence du confinement leur sied bien. Pas de sollicitation ou sursollicitation, pas de tentative d’attraper des mots au milieu d’un groupe ici et là. Pas de constant brouhaha de la rue, de la circulation, pas de peur de ne pas entendre la prochaine phrase, pas de lecture labiale non plus. Et pas d’appareils. »

Le jour de ses vingt-cinq ans, les oreilles de Zoé font leur première crise, que la jeune comédienne assimile à une otite. Très vite, les maux s’accentuent, les acouphènes arrivent. Et le diagnostic tombe : otospongiose bilatérale cochléaire. Comme Beethoven. C’est le début d’une bataille et d’une acceptation. Avec grâce, joie, lyrisme, Zoé raconte, cherche à guérir, et s’interroge.

 

 

 

Merci à Zoé Besmond de Senneville pour ce témoignage inspirant ! Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à suivre l’actualité de Zoé sur son site internet.

Crédit image à la une : Lou Sarda

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