Ce 17 septembre 2020 marque la journée mondiale de l’arthrose. Qualifiée à tort de la « maladie des vieux »,  l’arthrose touche environ 10 millions de Français. Talentéo fait le point sur cette maladie et déconstruit avec vous certains préjugés et croyances !

Qu’est-ce que l’arthrose ?

L’arthrose est une maladie articulaire qui se caractérise par une destruction du cartilage des articulations. Selon l’âge, le sexe, l’articulation touchée et la zone géographique, la fréquence dans la population générale est très variable. En prenant en compte l’ensemble de ces critères, la fréquence est en moyenne de 8 et 15 % pour les pays dits industrialisés, soit pour la France environ 10 millions de personnes atteintes.

L’arthrose peut toucher toutes les articulations. Ses localisations les plus fréquentes sont la colonne vertébrale, le genou, les mains et la hanche. Elle constitue le premier motif de consultation médicale après les maladies cardio-vasculaires. Par ailleurs, c’est la maladie articulaire la plus fréquente. Elle touche deux fois plus de femmes que d’hommes.

Quelle est la différence entre l’arthrose et arthrite ?

Tandis que l’arthrose est une maladie dite « mécanique », l’arthrite est quant à elle une maladie auto-immune chronique. Il s’agit d’une inflammation des articulations qui peut survenir à tout âge. Par ailleurs, les signes physiques, biologiques ainsi que les causes et les traitements des deux maladies sont très différents. 

Quelles sont les causes ?

Les causes exactes ne sont pas parfaitement identifiées. Cependant, on distingue deux types d’arthrose :

  • Lorsqu’il n’y a pas de lésion préexistante de l’articulation touchée, on parle d’arthrose primitive. Plusieurs facteurs peuvent favoriser ce type : vieillissement, surpoids, diabète, hormones, mais également prédisposition familiale.
  • Si l’arthrose survient sur une articulation fragilisée par des lésions plus ou moins anciennes ou une maladie du cartilage, on parle d’arthrose secondaire.

Lorsque l’arthrose se manifeste, elle entraîne le plus souvent des douleurs mécaniques, qui vont progressivement être associées à une difficulté pour bouger l’articulation touchée. Des poussées plus importantes peuvent survenir avec un gonflement de l’articulation.

Le diagnostic peut être confirmé par une radiographie qui montre en général des signes caractéristiques de l’arthrose. Il n’y a pas de marqueur dans le sang qui permet d’établir le diagnostic.

Quel traitement aujourd’hui ?

La prise en charge de l’arthrose comporte la prévention et le traitement de la douleur par des médicaments antalgiques ou la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens. On peut également proposer des attelles de repos pour immobiliser l’articulation pendant la période douloureuse.

Pour prévenir l’apparition et l’aggravation de l’arthrose, une kinésithérapie et une activité physique régulière adaptée pour maintenir la force des muscles sont recommandées.

Quel impact dans l’environnement professionnel ?

L’arthrose peut représenter un handicap fonctionnel dans la vie professionnelle. Outre la gêne physique, les douleurs de l’arthrose altèrent la concentration et les performances. La médecine du travail et la reconnaissance du statut de travailleur handicapé (RQTH) permettent parfois d’obtenir une adaptation du poste de travail. Pour certaines personnes, une reconversion professionnelle doit même être envisagée.

Après étude de votre dossier par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) dont vous dépendez, l’acquisition du statut de travailleur handicapé vous permettra de bénéficier :

  • d’aides pour trouver un emploi adapté voire bénéficier d’une reconversion professionnelle,
  • d’aides pour l’aménagement de votre poste de travail.

Le mot d’ordre, comme pour tout handicap, est la communication ! Si vous, ou l’un de vos collaborateurs, êtes touché par l’arthrose, n’hésitez pas à en parler afin de mettre en place les mesures nécessaires au bien-être de la personne concernée.

Halte aux idées reçues sur l’arthrose !

Bien que ce soit une maladie populairement connue, les préjugés autour de cette dernière sont tenaces ! Voici une liste non-exhaustive des idées reçues :

1. « C’est une maladie pour les vieux ! »

Faux ! Contrairement à une idée répandue, l’arthrose est une maladie qui n’est pas simplement due au vieillissement. S’il est vrai que la fréquence des personnes touchées augmente avec l’âge, l’arthrose peut se manifester à tout âge. Comme nous avons pu le voir précédemment, il y a d’autres facteurs qui entrent en jeu dans le développement de cette maladie.

2. « Je ne peux pas faire de sport si j’ai de l’arthrose »

Encore faux ! Au contraire, une activité physique régulière est bénéfique chez les personnes souffrant d’arthrose. Bien évidemment, le choix de l’activité devra se faire consciencieusement afin d’éviter une aggravation. Certains sports tels que la natation ou le cyclisme sollicitent moins les articulations. En revanche, les sports nécessitant des réceptions brutales ou des changements d’appui violents seront à éviter !

3. « Les genoux sont les articulations les plus touchées »

Chez les 65-75 ans l’arthrose la plus fréquente touche la colonne vertébrale. On retrouve ensuite l’arthrose des mains, des genoux et de la hanche.

4. « Il est normal de souffrir, on ne peut rien faire contre la douleur »

Grâce aux progrès de la recherche et de la science, il est possible aujourd’hui de traiter l’arthrose et de ralentir sa progression. En premier lieu, il est important de consulter dès les premiers signes (douleurs aux mouvements de l’articulation). Plus le diagnostic sera posé rapidement, plus le traitement sera efficace.

Par ailleurs, des traitements contre la douleur existent. En dehors des antalgiques et autres anti-inflammatoires non stéroïdiens, l’application d’une bouillotte ou d’un cataplasme chauffant peut parfois suffire à soulager la douleur. D’autres personnes préfèrent l’application de froid qui permettra ainsi la réduction de l’inflammation et de l’afflux de sang.

Douloureuse voire handicapante, l’arthrose est une maladie qui peut être gênante au quotidien. Cependant, avec une prise en charge correcte et rapide, elle reste totalement conciliable avec une activité professionnelle. Il faut en général plusieurs années avant de détruire une articulation. Et même dans ce cas le plus extrême, il existe une solution : la prothèse ! 

Vous êtes concerné(e) cette maladie et souhaitez témoigner ? Vous avez un proche, un collègue concerné ? Nous vous donnons la parole sur les réseaux sociaux.

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