Déborah d’En Route pour Rio a interviewé Vladimir Vinchon, un cavalier handisport de l’équipe de France. Découvrez le portrait d’un sportif talentueux !

Vladimir bonjour, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour je suis cavalier de l’équipe de France depuis 2011 et classifié dans le grade III. Mon handicap est une amputation au niveau du fémur droit.

Parlez-nous un peu de votre parcours, comment en êtes-vous venu à l’handi-équitation et plus précisément au para-dressage ?

J’ai vécu 3 saisons de CSO handisport sans grande rivalité. J’y ai obtenu 2 titres de Champion de France et 1 de Vice-champion de France dans la catégorie élite à 1,20M. Au final, je suis arrivé un peu par nécessité au para-dressage.

Je ne connaissais pas du tout cette discipline mais j’ai eu la chance de me voir confier un cheval de qualité par l’IFCE (ndlr : Institut Français du Cheval et de l’Equitation) : Flipper d’or ENE-HN. C’est avec lui que j’ai été Champion de France, 4ème au Championnats d’Europe et 7ème aux Jeux Paralympiques de Londres. Tout cela en moins de deux ans.

Vous êtes un cavalier de grade III, quelles sont les spécificités concernant le para-CSO et plus précisément le para-dressage ? Avez-vous vos propres chevaux ?

Chacun fonctionne comme il le souhaite ou le peut. Nous pouvons avoir notre propre cheval ou simplement être cavalier pour le compte d’un propriétaire sous contrat.

Pour le CSO, c’est un peu différent même si nous conservons les classifications : nous sommes précurseurs du système et la discipline n’est pas reconnue par la Fédération Equestre Internationale.

Le haut-niveau nécessite certains sacrifices, a-t-il été difficile pour vous d’arriver au haut niveau ?

Arriver au haut-niveau c’est une chose, mais il faut l’entretenir. Mes sacrifices sont quotidiens dans tous les domaines que vous citez ci-dessus

Le handisport n’étant que très peu professionnel, certains athlètes ont des difficultés à vivre de leur sport. Rencontrez-vous ce problème ? Est-il facile de trouver des financements et/ou des sponsors ?

J’ai la chance d’avoir une personne qui s’occupe de gérer ma carrière sportive. Il travaille au quotidien pour me trouver des sponsors et des mécènes. Nous n’avons aucune rémunération dans le handisport et cela nous coute.

On peut évidemment penser que vous visez Rio, mais quels sont vos objectifs pour l’année ?

J’ai récemment été sacré champion de France. Je travaille pour qualifier l’équipe de France pour Rio. Malgré tout il me reste un objectif : me préparer au mieux sans brûler les étapes avec mon nouveau et jeune cheval répondant au nom de Tarantino.

N’hésitez-pas à laisser vos messages d’encouragement à Vladimir !

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