Comme vous le savez, nous aimons mettre en avant les actions brisant les préjugés sur le handicap. Laissez-nous vous présenter « Bruno et ses potes », une série apportant de la fraîcheur sur le sujet ! Rencontre avec Tarik Ben Salah, réalisateur de la web-série.
Bruno (au centre) accompagné des autres comédiens
Bonjour Tarik, pouvez-vous vous présenter ainsi que votre parcours ?
Je m’appelle Tarik Ben Salah, j’ai 32 ans et une formation comptable. Je me suis redirigé vers le social, j’ai connu le handicap en faisant un service civique. Je me suis senti à l’aise avec les personnes et eux se sentaient bien avec moi, le feeling est bien passé. Je suis un cinéphile et c’est pour cela que j’ai associé ma passion et mon métier. J’étais moniteur d’atelier, j’encadrais des personnes en situation de handicap et adaptais leur travail.
J’entame actuellement une formation de moniteur éducateur.
Vous avez lancé il y a peu la web-série « Bruno et ses potes », en quoi consiste-t-elle ?
L’objectif de cette web-série est de valoriser, dans notre société, les personnes en situation de handicap : elles viennent elles-mêmes expliquer leur handicap de façon humoristique. Ce n’est pas à nous de le faire, notre rôle est simplement d’accompagner avec notre savoir faire.
Nous souhaitons avec ces podcast informer un large public sur le quotidien d’une personne handicapée. Nous voulons, à travers ce format, montrer que les personnes handicapées se mobilisent personnellement. Elles y viennent pointer leurs difficultés à vivre dans une société où le handicap est encore méconnu pour certains.
La loi sur l’accessibilité à maintenant 10 ans. Selon-vous quelle image a le handicap aujourd’hui ?
Pour le grand public, le handicap est souvent représenté – à la télévision, dans les lieux publics, sur les places de stationnements, etc. – par une personne en fauteuil. Bien sûr, cela fait partie du handicap, mais on oublie le handicap invisible comme l’autisme ou la trisomie 21. Ceux-ci ne sont pas mis en avant. En plus de cela, on ne parle que ponctuellement du handicap. Il devrait être pris en compte et banalisé dans tous les domaines de la vie.
Pourquoi avoir choisi ce format ?
La vidéo a des avantages ; c’est un média, presque accessible à tous, par lequel nous pouvons faire passer des messages simples. Les internautes peuvent s’identifier aux personnages et reconnaître les situations que les personnes handicapées racontent. Faire passer la vidéo via le web est plus facile. En effet, il permet un accès rapide et efficace en passant par la page internet et les réseaux sociaux créés pour cette série. Chaque épisode sera l’occasion d’en apprendre davantage sur la personne en situation de handicap ou pas,via les différents thèmes abordés.
Avez-vous quelques anecdotes de tournage à partager ?
Bruno n’est jamais allé en boîte de nuit, il est parti pour la première fois avec Julie et Mehdi – personnages de l’épisode 2. Le lendemain ils ont commencé à tourner à 14 h. Comme Bruno est rentré à 8 h du matin, il avait forcément les yeux rouges et dormait à moitié pendant le tournage. Nous avons eu beaucoup de fous rires.
Quels sont vos projets à venir ?
Nous allons entamer le 3e volet de notre trilogie « Indifférence » qui mettra en avant une personne autiste, nous avons également d’autres projets mais chut … Ce seront des surprises !
Si vous aviez un message à passer à nos lecteurs, lequel serait-il ?
J’aime beaucoup cette citation de Pablo Picasso :
« Pour apprendre quelque chose aux gens, il faut mélanger ce qu’ils connaissent avec ce qu’ils ignorent ».
Retrouvez les deux premiers épisodes de la série :
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