Oubliez toutes vos idées préconçues sur le CEA ! Non, ce centre de recherches n’est pas uniquement le haut-lieu de l’énergie atomique : il possède aussi des laboratoires ultramodernes qui s’intéressent au corps humain. Tel est le cas de Neurospin, entité basée à Saclay qui étudie ce qui se passe dans notre tête.
Le sigle du CEA titille notre imagination : derrière le « Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies alternatives », nous avons vite fait de voir du nucléaire, des fissions, des particules, des radiations… Pourtant l’établissement public développe bien d’autres secteurs de la recherche : batteries électriques, nanotechnologies, énergies alternatives ou encore technologies pour l’information et pour la santé se situent au cœur de l’activité de l’organisme qui participe activement au transfert des connaissances vers l’industrie.
Un laboratoire pour mieux connaître le cerveau
A Saclay, l’un des dix centres que compte le CEA en France, Neurospin s’affirme comme l’un des hauts lieux de la recherche sur le cerveau grâce à de grands instruments d’imagerie. Ouvert en janvier 2007 et dirigé par le Docteur Denis Le Bihan, ce laboratoire donne accès à ses équipements à la communauté scientifique nationale et internationale, qu’elle soit académique ou industrielle.
A la clé : l’avancée de la connaissance de notre système cérébral et, partant, l’espoir de nouvelles thérapeutiques. Neurospin rassemble ainsi des physiciens et des neuroscientifiques qui, ensemble, travaillent sur une meilleure compréhension des phénomènes qui agitent notre tête. Fidèle à sa philosophie, le CEA allie donc une fois de plus recherche fondamentale et recherche appliquée.
Des images… et de l’espoir
Ici, les appareils d’imagerie médicale ne font pas dans la demi-mesure. L’un d’eux, l’IRM à haut champ magnétique (il émet 223 000 fois le champ magnétique de la Terre !), mesure la bagatelle de 5 mètres de longueur et 5 mètres de diamètre.
Grâce à ce monstre de technologie unique au monde, on produit des images médicales beaucoup plus poussées que celles qu’obtiennent les classiques IRM des hôpitaux. « Par exemple, nous voyons les plaques liées à la maladie d’Alzheimer », précise le Docteur Denis Le Bihan. « En identifiant de manière très précoce ces plaques, nous espérons mieux comprendre la maladie, donc mieux la prévenir et la soigner. »
Grâce à l’étude de cerveaux d’enfants et adultes volontaires à la fois sains et atteints de maladies, la connaissance du fonctionnement cérébral avance à grands pas entre les murs de Neurospin.
Les données cliniques recueillies permettent de définir comment le cerveau se développe depuis le stade intra-utérin jusqu’à l’âge adulte. « Les appareils et les logiciels conçus ici permettent de zoomer dans le cerveau, ce qui n’était pas possible auparavant », confirme le directeur du laboratoire.
Le laboratoire est ainsi précurseur en matière d’exploration cérébrale et ses résultats de recherche représentent un enjeu non seulement scientifique, biomédical mais aussi économique. Et, pour les personnes malades, un formidable espoir thérapeutique.
L’IRM clinique 3 Tesla permettant la recherche clinique.
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